Ce domaine s'est appelé: Bondésir
(XVIIIe siècle, carte de Cassini), Bondésir (1795, Biens nationaux),
Bondésir (1813, 1963, cadastre).
Il y avait une chapelle, fondée sous le
vocable de Notre-Dame, le 15 avril 1544, par Philibert Babou, seigneur
de La Bourdaisière, et Marie Gaudin, sa femme. Elle fut d'abord
desservie par un seul chapelain. En 1564, Marie Gaudin en établit 4
autres et chacun d'eux eut une maison, un jardin, un demi arpent de
vigne et une rente de 60 livres. Mais en 1703, les revenus se
trouvant insuffisants, l'archevêque de Tours réduisit le nombre des
desservants à 3.
Par lettres patentes de décembre 1771,
la chapelle fut réunie au Chapitre d'Amboise. On y remarquait alors un
sarcophage représentant l’ensevelissement du Christ qui fut d'abord à la
collégiale d'Amboise, ensuite dans l'église Saint-Florentin (en 1802)
et, enfin (en 1863), dans l'église Saint-Denis où elle est encore.
On ne sait pas ce qu'est devenu un ex voto
qui avait été offert, le 12 septembre 1711, à Notre-Dame-de-Bondésir,
par Marie-Catherine-Charlotte, comtesse de Furstemberg, et par Philippe
de Courcillon, son mari, marquis de Dangeau, seigneur de La Bourdaisière
et gouverneur de Touraine. C'était une jambe d'argent, pesant, dit le
procès-verbal du dépôt, 7 onces et demie. Cette offrande était faite
pour remercier Dieu d'avoir conservé la vie du fils unique du donateur,
Philippe-Léon, marquis de Courcillon, colonel de cavalerie, qui avait eu
la jambe emportée par un boulet, à la bataille de Malplaquet, le 11
septembre 1709.
En 1762, la chapelle de Bondésir avait
un revenu de 2100 livres. Elle fut vendue comme bien national, avec la
closerie qui en dépendait, le 19 ventôse an III (9 mars 1795).
Le manoir, datant du XVIe siècle, fut
remanié au XIXe. Il a eu comme propriétaires le comte de Fersen,
fils du cavalier servant de Marie-Antoinette, et le prince Radziwill,
grand chambellan du tsar.
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