Saint-Avertin - Les Cigognes

Historique du nom: La Cingerie (1676, Archives de Saint-Avertin), La Singerie (1679, 1745, 1746, 1762, Archives de Saint-Avertin), La Singerie (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Singerie (1791, Archives 37, 1Q301, Biens nationaux), La Singerie (1792, Archives de Tours, Arrêté du maire), La Singerie (1794, Archives 37, 1Q366, Biens nationaux), La Singerie (1794, acte Petit/Tours), La Singerie (1811, Cadastre), La Singerie (1820, Carte de l'état-major), Les Cigognes (1960, Cadastre), Les Cigognes (2014, Carte IGN).
En 1919, M. et Mme Demarzé transformèrent le nom de La Singerie en Les Cigognes, en souvenir de leur fils, Pierre Lucien, sous-lieutenant-aviateur dans l’escadrille des Cigognes, créée en 1918, mort dans un accident d'avion le 19 décembre 1918 et enterré au cimetière de Saint-Avertin.
Ce domaine dépendait de la prévôté de la Varenne, 5 sols de service le jour de la Saint-Brice. En 1712, il appartenait à Jean Bourassé, conseiller et avocat du roi, marié, le 3 février 1689, à Catherine Decop qui lui donna six enfants. Jean-Louis-Mathieu, qui devait lui succéder à La Singerie, fut baptisé le 4 juin 1695. Il fut écuyer, contrôleur général de l'extraordinaire des guerres et général des vivres de la marine. De son union avec Louise-Françoise Loyseau d'Alençon, il eut au moins sept enfants qui, dès 1761, entrèrent en conflits pour régler leurs successions. A la requête de Jean-André Gairal, seigneur de Sérézin, secrétaire du roi près la Cour des monnaies de Lyon, et mari de Louise-Marguerite Bourassé, la licitation des biens fut ordonnée. Le 17 mai 1776, La Singerie restait aux demandeurs pour 46.225 livres.
Il devait la vendre, le 30 novembre 1779, à Jean-Baptiste Cossard, supérieur du Grand séminaire de Tours. Inscrit comme émigré, c'est sur lui que La Singerie fut saisie. Elle fut vendue comme bien national, le 7 avril 1794, pour 73.000 livres, à deux marchands de Tours, Urbain Baranger et Jacques Serrée. Il la revendirent, 7.000 livres de plus, le 30 octobre 1794, à René-Toussaint Lemoine, laissant à celui-ci le soin d'acquitter les 61.350 livres encore dues sur leur achat à la caisse du district.
Revendue en 1804 et 1810, La Singerie appartint de 1820 à 1864 à la famille Gilbeuf. Paul Lefranc, qui l'acheta le 27 juillet 1876, la vendit, le 20 juin 1918, à Paul Demarzé. Sa femme, devenue veuve en 1925, la vendit le 27 juin 1950.

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