Saint-Avertin - Le Portail

Historique du nom: Malum Pertuisum (1272, Dom Housseau), Maupertuis (1325, Archives 37, G456), Mauperthuis (1431, Archives 37, G456), Pauperthuis alias le Portail (1643, Archives 37, G456), Le Portail (1676, Archives 37, G 456), Le Potail (1727, acte Michau/Tours), Le Portail (1728, acte Chotard/Tours), Le Portal (1730, Archives de Saint-Avertin), Le Portail (1745, 1746, 1757, 1765, 1787, Archives de Saint-Avertin), Le Portail (1765, Carte de Cassini), Le Portail (1816, acte Bidault/Tours), Le Portail (1820, Carte de l'état-major), Le Portail (1822, Cadastre E2), Le Portail (1919, 1923, actes Guillonneau/Saint-Avertin), Le Portail (1960, Cadastre AK), Le Portail (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait du château de Montbazon. Sur la Gagnerie de Mauperthuis était assignée une rente de 100 sols qui fut vendu, après la saint Maurice 1325, par Jean Bordeau et sa femme à Jean Moreau, chanoine et maître d'école en l'église Saint Martin de Tours. Le 26 février 1431, le chapitre donna, en bail à rente, à Jean Boullant et son épouse le lieu de Mauperthuis où il avait 50 ans auparavant une gangnerie et maison pour 30 sols de rente. Le 5 juin 1540, un jugement condamna René Rouillé à payer ces 30 sols assignés sur le lieu de Mauperthuis et, le 30 janvier 1643, la même sentence fut infligée au sieur Thillon du Portail pour le paiement de cette redevance due sur le lieu de Mauperthuis alias le Portail.
Le Portail fut vendu, le 5 mats 1720, par François Queneau, huissier au bailliage, à Pierre François Baudrillé. Celui-ci était dit ancien directeur des postes pour la France à Turin, quand il céda son acquisition, le 7 mars 1728, à Léonar Griffier, entrepreneur des ouvrages du roi. Après sa mort, ses cinq enfants, le 9 juillet 1757, vendirent le domaine à Jacques Cormier de la Picardière, lieutenant-général au bailliage et siège présidial de Tours, et Anne Marie Françoise Desvergers, pour 20.000 livres.
Jacques Cormier de la Picardière fut maire de Tours en 1764-1765 et Mourut, à Paris, le 17 mai 1780. Il avait eu deux filles portant les mêmes prénoms: Anne Adélaïde Alexandrine. L'une d'elles se maria, à Sain-Venant, le 14 décembre 1778, à Jacques Philippe Renault des Vernières, de Pouzay. En 1793, pour vendre son vin, il se rendit à Chinon, puis à Saumur qui venait de tomber aux mains des insurgés vendéens. Arrêté sur le chemin du retour, accusé d'espionnage par la commission présidée par Gabriel Senar, il fut condamné à mort la 11 juillet 1793 et exécuté, le lendemain, sur la place d'Aumont. Quand, le 15 janvier 1794, un commissaire du district vint apposer les scellés au Portail, il y trouva la citoyenne veuve Desvernières qui venait de décéder suite de couche.
Elle laissait trois enfants qui partagèrent après un jugement du 18 avril 1805, et le tribunal procéda au tirage au sort des lots le 23 avril. Le Portail échut à l'aîné, Alexandre Philippe Renault des Vernières. Célibataire, ancien officier de cavalerie de l'armée impériale, il vendit son héritage, le 10 avril 1816, à Georges Alexis Mocquery et Victoire Anne Bonouvrier.
Ce dernier, né le 26 décembre 1771 à Auxon (Aube), était sergent au 2e bataillon de volontaires de l'Yonne en 1791, combattit de 1808 à 1813 en Espagne où, en 1811, il fut chef d'état-major de l'armée. Mis en demi-solde le 1er octobre 1814 puis nommé, le 22 avril 1815, commandant du département de la Sarthe, il participa à la répression de l'insurrection soulevée par le retour de l'empereur. Le 23 juillet 1815, il fut remis en non activité, et ce fut alors qu'il acheta Le Portail peu après. Rappelé en 1818, il prit sa retraite définitive le 29 avril 1834 et fut maire de Saint-Avertin de 1837 à sa mort survenue à Tours le 19 mars 1847.
Par succession souvent réglées judiciairement, ses descendants gardèrent la propriété jusqu'en 1901. Après deux nouvelles mutations en 1919 et 1922, Le Portail, séparé de sa ferme, fut acquis, le 12 juin 1923, par M. et Mme de la Taille, parents des propriétaires de 1990.

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