Historique du nom: Altae Ripae (1208, Charte d'Eschivard de Preuilly), Haute Rive (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Terrives (1811, Cadastre), Les Terrives (1820, Carte de l'état-major), Les Terrives (1955, Cadastre), Les Terrives (2013, Carte IGN).
En ce lieu, on trouve l'ancien prieuré de
Hauterives de l'ordre de Grandmont. Au début du XVIIe siècle, ses bien s
furent réunis à ceux du prieuré du Puy-Chévrier, ou d'Entrefins, en
Poitou. Il avait été fondé au XIIe siècle. L'église fut reconstruite
vers 1450. Elle est en ruines. On voit encore quelques restes des
bâtiments claustraux. Ils appartiennent au style roman de transition.
En 1208, Eschivard II, baron de
Preuilly, et son frère, firent des dons aux religieux de Hauterives. Ces
dons furent confirmés, en 1201, par Jean de la Faye, archevêque de
Tours.
Par un testament, daté de mars 1263,
Eschivard III, baron de Preuilly et seigneur de La Roche-Posay, légua
une somme de dix livres aux religieux de Hauterives.
Ce prieuré constituait un fief relevant
de la baronnie de Preuilly, à foi et hommage simple. Il fut supprimé au
début du XVIIe siècle par suite d'une aventure scandaleuse ou plutôt
d'un crime qui est ainsi rapporté par la tradition populaire:
Il paraîtrait que le prieur de
Hauterives aurait attiré, la nuit, dans la maison claustrale, une jeune
villageoise des environs et l'aurait assassinée, pour s'assurer
l'impunité des outrages dont il s'était rendu coupable envers elle. Ce
double crime fut bientôt découvert. La nouvelle se répandit dans le pays
et y souleva une profonde indignation. Les habitants de Preuilly,
voulant devancé la justice seigneuriale, trop lente à leur gré et
souvent trop indulgente suivant la position des accusés, se portèrent en
masse au prieuré de Hauterives. Là, ils s'emparèrent du prieur et,
l'ayant enfermé dans une barrique hérissée à l'intérieur de pointes de
fer, ils roulèrent le prieur jusqu'à Hauterives distant de cinq à six
quarts de lieue et le précipitèrent dans la Creuse.
Vers 1680, les religieux de Puy-Chévrier
vendirent le prieuré de Hauterives et ses dépendances à Claude de
Moussy, chevalier, seigneur de Granges, commandant le bataillon de
Normandie à Bagneux. Cette propriété passa ensuite, par alliance et succession, à la famille d'Harambure qui en garda la possession jusqu'en 1973. Le 26 juillet, Hubert-Étienne de la Poeze d'Harambure, lieutenant-colonel de cavalerie, vendit Les Terrives à la SAFER du Centre qui les revendit l'année suivante.
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