Historique du nom: Le Grand Rosnay (1769, acte Brisset/Tours), Rhonay (1771, Archives 37, G91), Ronay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Grand Rosnay (1794, acte Petit/Tours), Rosnay (1808, Archives nationales, F2, Décret impérial), Rosnay (1819, Cadastre), Roinay (1820, Carte de l'état-major), Rosnay (1860, acte Robin-Tours), Rosnay (1958, Cadastre), Château Rosnay (2014, Carte IGN).
Ce domaine relevait du fief de La Salle-Saint-Georges. Il a fait partie de l'ancienne paroisse de Saint-Georges.
En 1644, ce domaine appartenait à Jean Duvau. Sa veuve, Perrine Bouin, le donna, le 27 février 1664, à son fils aîné Jean Duvau. Celui-ci en pris possession réelle, après l'agrément de ses frères et sœurs, le 2 janvier 1668. Devenu débiteur de son beau-frère Bertrand Rannier, Jean Duvau et Marie Nozereau, sa femme, lui vendirent Rosnay le 2 août 1690.
De son union avec Perrine Duvau, Bertrand Rannier, l'un des échevins perpétuels de Tours, avait une fille prénommée Perrine, comme sa mère et sa grand-mère, qui se maria, le 21 novembre 1681, à Saint-Pierre-le Puellier, avec Claude-Pierre Lefebvre de la Falluère, conseiller au grand conseil. Elle recueillit Rosnay dans la succession de ses parents et le transmit à son fils Jean-César Lefebvre de la Falluère qui, le 8 décembre 1734, moyennant une rente viagère de 700 livres céda Rosnay.
Les acquéreurs, qui en prirent possession le lendemain, étaient Louis-Joseph Chauldron du Chambon, procureur en la Cour du Parlement de Paris, et Marguerite Crochet, veuve de Louis Boutet, en son vivant conseiller du roi et grenetier au grenier à sel de Tours. Cette dernière devait rembourser le principal de la rente due à Jean-César Lefebvre de la Falluère, le 26 novembre 1755. Le 1er octobre 1757, elle revendit à Gilles Regnault, prêtre chanoine de l'église Saint-Venant de Tours.
Gilles Regnault vendit Rosnay, le 5 mai 1769, à Catherine Graslin et son frère puiné Athanase-Hilaire Graslin, écuyer, chanoine sénéchal de l'église Saint-Martin de Tours. Il mourut, à 36 ans, à Rosnay le 15 octobre 1771, et fut inhumé le lendemain dans le chœur de l'église Saint-Georges.
Catherine Graslin se sépara du domaine le 20 janvier 1794, au profit de Paul Deslandes, habitant Senlis (Oise), moyennant une rente viagère de 2.000 livres. Ce dernier vendit Rosnay, le 3 mars 1795, à une négociant de Tours, Pierre Pigeon, qui entra en possession du domaine, auquel il rajouta la métairie de Maulny, le 4 avril 1798, qui avait été vendue comme bien national en 1791 sur l'abbaye de Marmoutier.
Le 28 février 1817, il céda Rosnay à François-Joseph Derouet, chevalier de Saint-Louis, qui allait en garder la possession pendant plus de 40 ans.
Ses mandataires, le 9 mars 1860, vendirent Rosnay à Pierre-Ulysse Gaillard qui s'en sépara, cinq ans plus tard, au profit d'Antoine Duvert, entrepreneur de chemin de fer. Celui-ci décéda à Rochecorbon le 14 décembre 1869. Sa succession ne fut réglée qu'en 1920. Par jugement du tribunal civil de Tours du 20 juillet, la vente aux enchères publiques fut ordonnée à la requête de 17 demandeurs. Le 17 octobre 1920, Rosnay fut adjugé à Joseph-Auguste Peurozet, entrepreneur de maçonnerie à Sainte-Radegonde qui le revendit, le 29 avril 1925, à Mme veuve Céline-Lucienne-Andrée Wargny qui en était encore propriétaire lors de la dernière guerre. La proximité immédiate du camp d'aviation en fit le cantonnement des pilotes de la Luftwaffe qui s'y installèrent pendant toute la période de l'occupation.
Le 27 février 1954, M. Pageard, demeurant à Suresnes, acheta Rosnay qui fut revendu le 11 janvier 1958.
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