Historique du nom: La Boulardière (1453), La Boulardière (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), La Boulardiere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Boulardière (1799, Archives 37, 1Q525), La Bourlardière (1820, Carte de l'état-major), La Boulardière (1837, 1960, Cadastre), La Boulardière (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de La Maumonnerie appartenant au seigneur de Chavigny. En 1639, il avait un revenu annuel de 120 livres.
En 1480, il appartenait à René le Roy, écuyer. Le 20 août 1599, François le Roy, seigneur de Chavigny, vendit La Boulardière à Jean Gorgeau, procureur au Parlement, demeurant faubourg Saint-Germain-des-Prés à Paris, pour 6.000 écus.
Le 24 décembre 1653, Jean Gorgeau et sa femme Gabrielle de Salvert cédèrent La Boulardière à Henri d'Escoubleau, marquis du Coudray, pour 25.000 livres de principal et 220 livres de pot de vin. Mais des difficultés soulevées par la famille Gorgeau l'empêchèrent d'entrer en possession et il fallut un arrêté du Parlement du 23 mars 1662 pour qu'il puisse user de ses droits. Ce fut pourquoi, le 15 décembre 1663, Claude d'Escoubleau, chevalier, gouverneur de la ville et château de Boulogne-sur-Mer, donna procuration à Charles de la Barre, lieutenant général criminel à Chinon pour acheter La Boulardière.
Désormais La Boulardière fut intégrée à la terre du Coudray et eut les mêmes propriétaires. Après la mort de Paul-François d'Escoubleau, tué à la bataille de Nerwinde en 1693, cette seigneurie passa par bénéfice d'inventaire à son cousin germain, Henri-François de Bouex, qui vendit, le 8 février 1714, pour 132.000 livres, à Henri de Vallière. Celui-ci, le 5 février 1718, légua ses biens par testament à son petit neveu, Claude-Philippe-René de la Mote Baracé, qui en entra en possession après sa mort survenue le 22 décembre 1723.
Ce dernier, de son mariage le 18 décembre 1731 avec Catherine-Modeste de Guillot, eut huit enfants, dont trois mourront en bas âge, et l'aîné, Louis, décéda au service en 1759, lui-même disparut en 1768. Sa veuve, le 17 avril 1769, se dessaisit de ses biens au profit des quatre enfants encore vivants: deux garçons, Alexandre, né le 15 octobre 1733, le second prénommé de même, le 17 décembre 1736, suivis le 6 novembre 1741 de Bénigne-Modeste et le 5 janvier 1747, d'Anne-Rosalie. Quand survint la Révolution, l'aîné, Alexandre, capitaine de vaisseau, lieutenant des maréchaux de France en survivance de son père, chevalier de Malte et de Saint-Louis, comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il mourut le 16 août 1695, laissant un fils, le comte Auguste, parti en émigration, et les terres du Coudray furent saisies par la République. En 1799, le comte Auguste rentra en France et retrouva la plupart de ses biens à l'exception de huit fermes vendues parmi lesquelles ne figurait pas La Boulardière.
Le comte Auguste de la Mote Baracé, qui fut nommé maire de Seuilly le 13 août 1815, décéda au Coudray le 24 août 1857 laissant trois fils. L'aîné, Alexandre-Auguste, se maria trois fois. La Boulardière fut comprise parmi les terres reçues en dot à l'occasion de son mariage, le 12 avril 1836, avec sa cousine Élisabeth Achard de la Haye dont il n'eut pas de postérité. Le 30 août 1841, il se remaria avec Marie-Luce de Sarcus qui lui donna deux filles et s'unit de nouveau avec Marie-Charlotte-Thérèse de Virieu. Avant son décès survenu au Coudray le 9 décembre 1890, Alexandre-Auguste avait fait donation entre ses enfants le 7 décembre 1887. Le second lot comprenant entre autres La Boulardière avait été attribué à l'aînée des filles nées du second mariage, Marie-Auguste-Louise de la Mote Baracé. Elle était veuve de Julien-Auguste Lemaire de Neuville quand elle procéda à un échange, le 30 avril 1900, avec Alexandre Villain et Marie Taveau qui déjà habitaient La Bourdillère. Ces derniers recevaient, avec environ cinq hectares de terre, une portion des bâtiments de la ferme de La Boulardière. M. Villain donnait en échange 3 hectares 75 ares 76 centiares de terre et une soulte de 2.870 francs. Il décéda le 14 juillet 1901 et un partage effectué le 23 juillet 1912 par sa veuve, donna cette partie de La Boulardière à son fils Alexandre-Casimir Villain. Celui-ci disparut le 20 juillet 1971, laissant une fille comme héritière.
Mme veuve Lemaire de la Neuville vendit le surplus des bâtiments de La Boulardière, le 25 juin 1903, à Pierre Barillon, célibataire majeur, demeurant à La Roche-Clermault. Il épousa par la suite Eugénie Raffault et cette partie de La Boulardière passa, le 13 décembre 1931, en indivis entre leurs trois enfants. Ces derniers la vendirent, le 26 septembre 1963, à M. Frédaigne de Loudun.
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