Cinais - La Bourdillière

Historique du nom: La Bourdillère (1405), La Bourdillère (1740, acte Trottier/Chinon), La Bourdillere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Bourdillière (1820, Carte de l'état-major), La Bourdillère (1837, 1960, Cadastre), La Bourdillière (Carte IGN).
En 1405, ce fief relevait du Coudray à foi et hommage lige, et 10 sols de service. En 1740, selon un acte, il relevait du fief de La Boulardière. Le Chêne-Bidault en dépendait en 1423.
En 1405, La Bourdillère appartenait à Pierre de Bournan, époux de Marie de la Motte Porcher; en 1432, à Charles de Bournan, fils des précédents.
Le 14 août 1540, Guillaume Poyet, chancelier de France, fit procéder à l'estimation du revenu du fief de La Bourdillère pour les bans et arrière-bans. Conseiller et avocat au Parlement, Guillaume Poyet avait acheté Le Coudray, pour 20.000 livres, vers 1532. Chancelier en 1538, il aurait été l'inspirateur de l'ordonnance de Villers-Cotterets sur la tenue des registres paroissiaux. Il fut dépossédé en 1545 par le roi qui donna Le Coudray à Jean d'Escoubleau. Et en 1675, Henri d'Escoubleau était encore dit seigneur marquis du Coudray-Montpensier, de Cinais, La Boulardière, Le Vigneau, La Bourdillère La Voulte et autres lieux.
Dès la première partie du XVIIIe siècle, La Bourdillère ne faisait plus partie du domaine du Coudray. Elle était alors la propriété de Pierre Archambault et de son épouse, Marie Guibert. Ils décédèrent en laissant deux enfants, Jacques et Marie, femme de Jacques Faulcon. Celui-ci était, à cette époque, fermier de la seigneurie des Brétignolles et demeurait au Bois-de-Veude à Anché. Le 17 novembre 1740, en l'étude de Me Trottier à Chinon, Jacques Archambault, qui était dit marchand négociant à Nantes, cédait sa part à Jacques Faulcon et Marie Archambault,. Moyennnant une rente foncière annuelle et perpétuelle, il se dessaisissait de La Bourdillère. A partir de 1741, ils versèrent, le jour de la Toussaint, la somme de 150 livres.
Jacques Faulcon et Marie Archambault transmirent le domaine à leur fils René. Ce dernier épousa, le 25 février 1777, sous seings privés, Jeanne Meignant et tous deux demeurèrent à La Garde. René Faulcon étant mort sans postérité, le règlement de sa succession entre son épouse et ses héritiers amena de nombreuses transactions entre eux. Ainsi, le 31 janvier 1802, Charles Chesnon et Marie-Thérèse Faulcon, sa femme, vendirent à Jeanne Meignant, veuve de leur oncle, une portion de maison appelée La Grande-Bourdillère, qui touche à l'Est à l'acquéreuse et faisait partie des biens de la communauté échue à Augustin Faulcon, enseigne de vaisseau, lequel l'avait cédée au vendeur le 12 avril 1800. Ceci semble indiquer que dès cette époque, La Bourdillère avait été partagée entre les héritiers de René Faulcon.
Le morcellement de La Bourdillère apparaît nettement sur le premier cadastre de 1837. Une partie importante appartenait alors en propre à Anne Meignant, nièce de Jeanne et épouse de Pierre Peltier. Devenu veuf, celui-ci, aux termes d'un acte dressé par Me Rossignol du 8 mai 1842, partagea ses biens à La Bourdillère en cinq lots entre chacun de ses enfants, Andrée, Anne, Désirée, Urbain et Pierre Peltier, huissier de contrainte à Cinais.
Mlle Librault qui, le 5 avril et le 5 mai 1934, acheta à Adrien Librault une partie des bâtiments, entreprit la réunification de l'ensemble en acquérant les parcelles appartenant à trois propriétaires différents. La part de M. Leclerc fut acquise le 17 juillet 1944, celle de Jean-Baptiste Boucher le 11 septembre 1945, puis celle de M. et Mme Sergent le 21 août 1958. Ce fut donc un immeuble ayant retrouvé son unité qu'elle vendit, le 3 novembre 1965, à M. Pichon, ancien pharmacien à Chinon. Le 29 juin 1973, les héritiers de M. Pichon vendirent La Bourdillère.

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