Anché - Le Bois-de-Veude

Historique du nom: Bois de Veyde (1341, 1460, Dom Housseau, X-4153, XII-6492-6500), Hôtel fort de Bois de Vedde (1524, Archives 37, C600, E164, E219, E220), Le Bois de Vedde (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Le Bois de Veude (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Bois de Veude (1811, acte Macaire/Caen), Bois de Veude (1832, Cadastre A1), Le Bois de Veude (1972, Cadastre AB), Manoir du Bois de Veude (2013, Carte IGN).
Ce fief, ayant un revenu annuel de 90 livres et 10 sols en 1639, relevait de l'abbaye de Cormery, à foi et hommage-lige, et 15 sols de service annuel. En 1341, il appartenait à Jean de Rivière, écuyer; en 1398, à Briand de Livenne, écuyer; en 1460, à Robert de Luains, écuyer, qui rendit hommage, pour ce fief, à l'abbé de Cormery, le 1er mai de cette année. Le 1er juin 1462, Robert de Luains rendit aussi hommage à Annette de Fontenay, pour quelques terres dépendant du Bois-de-Veude et qui relevaient de Jaunay. Il eut pour successeurs: Léon de Saint-Gelais, chevalier, seigneur de Séligny et du Bois-de-Veude, du chef de sa femme, Jeanne de Luains, décédée vers 1508 et qui fut inhumée dans l'église de Rivière. Pierre du Puy, écuyer, rendit hommage à l'abbaye de Cormery en juillet 1524. Il possédait aussi la terre de Bascher. René du Puy, écuyer, 1524. Louise du Puy, dame du Bois-de-Veude, épousa Antoine de la Rochefaton, écuyer, vers 1565. Le 23 septembre 1581, elle rendit hommage à Gabriel de Beauvau pour divers terrains relevant de Jaunay. Armand de Caumont, marquis de la Force, conseiller d’État, maréchal des camps et armées du roi, était seigneur du Bois-de-Veude, du chef de sa femme, Jeanne de la Rochefaton, dame de Saveilles et de Bascher (1630). Le 11 février 1640, celle-ci, devenue veuve, vendit suivant: Guillaume de Bordeaux, intendant des finances (1640); Pierre Boutet de Marivast, premier gentilhomme du duc d'Orléans, chevalier des ordres de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et de Saint-Lazare, seigneur du Bois-de-Veude (en partie), marié à Catherine de Pommereu, 1689; Pierre Martineau, conseiller au Parlement de Paris, seigneur du même lieu (en partie), du chef de sa femme, Françoise de Bordeaux. Par acte du 20 septembre 1696, cette dernière donna les 3 quarts du Bois-de-Veude à son fils qui suit; Pierre-Guillaume Martineau, chevalier, seigneur de Brétignolles, chevalier des ordres de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Le 21 septembre 1696, il épousa Madeleine-Angélique de Montault. L'année suivante, le 18 mai, il rendit hommage à l'abbaye de Cormery pour la partie du Bois-de-Veude qu'il possédait. L'autre partie, c'est-à-dire un quart, appartenait alors à Catherine de Pommereu, veuve de Pierre Boutet de Marivast. Pierre-Guillaume Martineau était mort en 1718. Le 25 janvier de cette année, sa veuve, Madeleine-Angélique de Montault et sa fille, Madeleine-Françoise, dames du Bois-de-Veude, rendirent hommage, pour des domaines relevant du Rivau, à Eustache-Henriette de Buade, veuve de Charles Lecesne de Menilles. Michel-Étienne Turgot, marquis de Sousmons, conseiller d’État, était seigneur de Saint-Germain-sur-Laulne, puis du Bois-de-Veude, d'Anché, de La Garde et de Chancelée, à cause de sa femme, Madeleine-Françoise Martineau, héritière de Pierre-Guillaume Martineau. Le 28 avril 1754, il acheta des héritiers de Marguerite Aillet la métairie du Petit-Bois, située dans la paroisse de Sazilly et relevant des fiefs des Brétignolles, de Sazilly, de la Cour de Sazilly et du Rivau. Il mourut avant 1760. Étienne-François Turgot, marquis de Sousmons, brigadier des armées du roi, 1778; Anne-Étienne-Michel, comte Turgot, marquis de Sousmons, officier au régiment des Gardes-Françaises, 1789.
Le seigneur du Bois-de-Veude avait le droit de pêche dans la Veude depuis le lieu appelé la Grille du Gué d'Availles jusqu'à la Vienne. Le domaine noble de Vaubreton était une des dépendances de son fief (aveu du 17 février 1698).
Dès le XVe siècle, il existait, dans le château, une chapelle placée sous le vocable de saint Louis. Par son testament, en date du 4 mars 1507, Jeanne de Luains, dame du Bois-de-Veude, la dota d'une rente de 20 livres tournois et, dans le même temps, elle la fit ériger en bénéfice. Le premier chapelain fut Jean Febvrier. Le 17 septembre 1547, il légua à la chapelle un bâtiment et des terrains situés à Rivière, à condition que les prêtres qui la desserviraient à l'avenir diraient, pour le repos de son âme, une messe le mardi de chaque semaine. Il mourut peu de temps après et eut sa sépulture dans l'église de Rivière, devant l'autel dédié à saint Jean-Baptiste. A la fin du XVIIIe siècle, les offices n'avaient plus lieu au Bois-de-Veude; ils étaient célébrés dans l'une des chapelles de l'église collégiale de Saint-Mexme de Chinon. Voici les noms de quelques chapelains du Bois-de-Veude: Jean Febvrier, 1507-1547; Louis de Bascher, curé de Rivière, 1560; Louis Papillon, 1590; Jean Banier, prêtre du diocèse du Mans, 1608; René Febvrier, 1615; Philippe Voisin, curé de Rivière, 1630; Louis Énard, 1700; Armand-Jules Mignon, du diocèse de Poitiers, nommé en 1717; Pierre-Paul Roy du Sentier, 1784. Ces chapelains étaient nommés par le seigneur du Bois-de-Veude.

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