Ce domaine a porté les noms de: Belnau (943, Actes
de Louis IV d’Outre-Mer), Bauno (1153), Bono (1274), Bonneau (XVIe siècle, Archives 37), Bonneau (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Bono (1791, Archives 37, Biens Nationaux), Bono (1820, Carte de l'état-major), Bono (1826, Cadastre), Bono (2014, Carte IGN).
Ce fief-prieuré appartenait à l'abbaye de Saint-Julien de Tours dès 943, comme on le voit dans un diplôme de Louis IV d'Outre-Mer qui confirma au monastère la possession de ce domaine et de plusieurs autres terres situées dans les environs. Bono est encore cité dans un accord conclu, en 1153, entre les religieux de Saint-Julien et Aimery de Nerbonne.
Le fief avait le droite de haute, moyenne et basse justice et relevait du château d'Amboise. Ce droit fut contesté, en 1260, par Jean Ier de Berrie qui prétendait que Bono dépendait de la haute-justice de Bléré. Comme marque de sa suzeraineté, il fit planter des fourches patibulaires sur les terres de l'abbaye qui riposta aussitôt par des actes de procédure. Le démêlé se prolongea jusqu'en 1308, époque à laquelle Jean II de Berrie, qui avait soutenu jusque là les prétentions soulevées par son père, consentit, moyennant une légère indemnité, à une transaction de laquelle il résultait que les moines exerceraient le droit de haute justice sur toutes les terres de Bono et relèveraient du roi, à cause du château d'Amboise.
Par ordonnance d'Amelot, archevêque de Tours, du 31 décembre 1677, confirmée par lettres patentes de mars 1679, enregistrées au Parlement le 1er juillet 1682, les fief et prieuré furent unis aux biens du Séminaire de Tours qui en conservé la propriété jusqu'à la Révolution. Dans cette union était compris le moulin banal du prieuré, situé sur le Cher, au lieu appelé La Vallée ou Vallée-Vignau.
Le 1er juin 1791, le domaine de Bono fut vendu comme bien national pour 69.100 livres.
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