Historique du nom: Les Clérais (1791, Archives 37, 1Q, Biens nationaux), Les Clairets (1813, Cadastre), Les Clairets (1955, Cadastre), Les Clairets (2013, Carte IGN).
Ce nom a été donné à une étendue de terrain de 2.000 arpents environ appartenant à la collégiale Saint-Martin de Tours à qui elle avait été concédée, en 770, par l'empereur Charlemagne. Jadis, ce terrain était couvert de bois dont une grande partie fut vendue, en 1564, dans le but de subvenir aux frais de réparation de la collégiale Saint-Martin qui avait été dévastée par les protestants.
Par acte du 5 septembre 1450, le Chapitre de Saint-Martin donna à Jean Le Meingre, dit Boucicaut, le droit de prendre, dans cette forêt, tout le bois nécessaire à sa maison du Breuil-Doré, tant à maisonner, qu'à chauffage et façon de merrain.
En 1580, le Chapitre concéda à cens et à perpétuité, à diverses personnes du pays, 450 arpents de bruyères, à condition que les concessionnaires les défricheraient totalement et y construiraient des bâtiments d'habitation et d'exploitation. Dans cette concession, fut comprise une pièce de bois taillis, située au Perray, près de Betz. Par la suite, eurent lieu d'autres cessions du même genre, de sorte qu'en 1791, la partie du territoire des Clairets restée aux mains des chanoines de Saint-Martin, ne se composait plus que de 600 arpents, qui furent vendus comme bien national.
La justice des Clairets constituait un fief appelé Mairie-des-Clairets qui relevait de la baronnie de Ligueil. En 1567, ce fief appartenait à Jean de Périon, écuyer, seigneur de La Granges-Périon-lez-Preuilly (aujourd'hui Le Pouët); en 1574, à Antoine de Périon, fils de Jean; en 1579, à Philippe de Périon, écuyer; en 1592, à N. de Gébert (marié à Antoinette de Périon) et à Antoine d'Aloigny, seigneur de Rochefort-sur-Creuse, gouverneur du Blanc, en Berry, qui avait épousé Lucrèce de Périon, fille d'Antoine de Périon et de Marie de la Roque. Par acte du 23 juillet 1594, N. de Gébert, Antoine d'Aloigny et sa femme, vendirent la Mairis-des-Clairets à Louis Brisson, écuyer, seigneur de Sainte-Julitte. Au XVIIe siècle, la famille de Couhé de Lusignan possédait une partie du territoire des Clairets qui fut achetée par les religieuses Viantaises de Beaulieu et les Ursulines de Loches (1685). Il existait, aux Clairets, une ferme qui fut vendue comme bien national, en 1793, sur N. Touchard, prêtre, déporté.
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