Historique du nom: Maulenoir (1639, Rôle des
fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Maulévrier (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, C598, E79), Maulevrier (1837, Cadastre E1), Maulévrier (1962, Cadastre), Maulevrier (2013, Carte IGN).
Ce fief, simple hébergement au XIe siècle, relevait féodalement pour partie des seigneurs comtes de Montsoreau, et pour l'autre de l'abbesse de Montsoreau. En 1269, Guillaume d Marmande, seigneur du Coudray, concéda la Garenne de Bor à Aimery Sanglier, en récompense de services rendus et en agrandissement de sa terre de Maulévrier. A cette famille Sanglier, qui l'aurait gardée jusqu'en 1440, succéda celle de Ballan. Guillaume de Ballan agrandit son domaine par des échanges avec l'abbé de Seuilly, par l'achat du fief noble de La Taille, les métairies de La Batardière et de La Jacquetière et construisit avant sa mort survenue en 1453, l'un des corps du logis d'habitation. Son fils Jehan de Ballan lui succéda, poursuivit la même politique et laissa pour héritier, en 1500, Michel de Ballan. Connu sous le nom de capitaine Maulévrier, il combattit en Italie sous Louis XII, mais eut avec son voisin, le seigneur de Chavigny, de nombreux différends. Michel de Ballan serait mort en 1519 et son fils René qui lui succéda eut une vie plus calme, résidant la plupart du temps à Maulévrier où il remania certains bâtiments. Il mourut en 1544 et son fils unique Louis disparut jeune et sans alliance en 1553 et ses sœurs se partagèrent ses biens. L'aînée, Marguerite, épouse de Gabriel Prévôt, hérita de Maulévrier mais fit bientôt l'objet d'une saisie féodale pour défaut de paiement de rentes et créances à la requête de Jacques Leroy, archevêque de Bourges. Son neveu, François Leroy, seigneur de Chavigny se rendit acquéreur du fief pour 19.480 livres tournois, tous les frais à sa charge et 50 écus d'or soleil pour les médiateurs. Il en prit possession les 17 et 21 août 1558, le remit à Antoine de Patris pour le bien garder et le défendre en son nom. Alors, l'histoire de Maulévrier se confond avec celle de Chavigny auquel le fief fut annexé et aucune famille noble ne l'habita plus.
Après la mort de François Leroy, le 18 février 1606 à 87 ans, les deux fiefs passèrent, par succession, à la famille de Rouville et furent vendus, le 20 août 1634, à Claude Bouthillier qui firent reconstruire Chavigny (incendié par les Huguenots en décembre 1568), puis, le 16 décembre 1774, à Marie Caillaud, veuve de Jean-Pierre Desmé du Buisson.
Après la mort d'Auguste-Jean-Marie Desmé de Chavigny, en 1808, un partage des biens eut lieu entre ses cinq enfants par le tribunal civil de Chinon, le 16 septembre 1816. Chavigny fut attribué à Charles-Jean-Pierre avec les restes du château de Maulévrier et environ un sixième des terres et des bois. Sa veuve Henriette-Marie-Armande Seguin du Broin, aux termes d'un partage anticipé du 7 novembre 1866, donna Maulévrier à sa fille Marie-Charlotte, épouse de Marie-Prosper-Hyacinthe de Monchy, capitaine au 43e régiment de ligne. Ce fut leur mandataire qui vendit quelques jours plus tard, le 14 novembre, le château de Maulévrier pour 14.000 francs aux anciens fermiers de Chavigny, André Huslin et Jeanne Barin, sa femme.
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