Genillé - Marolles

Historique du nom: Marollae (1130, Dom Housseau), Merrolles (1212, Dom Housseau), Maerolis (1235, Bibliothèque nationale), Maerolys (1248, Bibliothèque nationale), Marolles (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Marolles (XVIIIe siècle, Archives 37, E99), Marolle (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Marolles (1820, Carte de l'état-major), Le Château de Marolles (1828, acte Buzelin/Cinq-Mars-la-Pile), Château de Marolles (1832, Cadastre E1), Château de Marolles (1966, Cadastre AM), Château de Marolles (2013, Carte IGN).
En 1639, ce fief avait un revenu annuel de 25 livres. Vers 1130, il appartenait à Raoul de Marolles; en 1212, à Hélie de Marolles qui donna la dîme de ce domaine à l'abbaye de Baugerais, à condition que les religieux entretiendraient perpétuellement une lampe dans leur église. Le fief passa ensuite à Raoul de Marolles (1241), fils du précédent; à Jean de Marolles (1266); à un autre Jean de Marolles (1327); à Guillaume de Marolles (1382); à un autre Guillaume de Marolles (1432). Son fils aîné, Jean de Marolles, épousa, le 30 avril 1459, Guyonne Thoret, fille du seigneur de La Touche-Voisin qui lui donna 60 écus d'or. De cette union naquirent de nombreux enfants dont Étienne. Seigneur de Marolles, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, grand Verdier de la forêt de Loches, il fit une première alliance avec Catherine Grasleul, fille du seigneur de La Roche-Bertault, puis une seconde, en 1519, avec Catherine de Souvain. Ce fut lui qui fonda la chapelle du château, sous le vocable de Notre-Dame et de saint Jacques, qui fut bénite le 4 avril 1513, par Olivier, évêque de Sidon. Cette chapelle existait encore en 1787. Elle est mentionnée, à cette date, dans le Registre de visite du diocèse de Tours. Il décéda en 1527. Son fils, François de Marolles, gentilhomme ordinaire de vénerie et fauconnerie du roi, qui fut tué par une branche d'arbre tandis qu'il était à la suite du roi dans la forêt de Loches. Claude de Marolles,, né de son mariage avec Philippe de Boisvilliers, fut page de François Ier et se maria, le 29 décembre 1558, avec François d'Erian qui lui apporta La Rochère. Il décéda le 3 décembre 1569. De ses quatre enfants, l'aîné prénommé Claude comme lui, chevalier, gentilhomme ordinaire de la maison du roi, chevalier de ses ordres et maréchal de ses armées, se maria, en 1590, avec Agathe de Châtillon qui mourut en août 1630. Au début de 1631, il se remaria avec Lucrèce, fille de Louis Hamel, maître de la chambre des Comptes. Il décéda à Marolles le 8 décembre 1633.
En qualité de fils aîné, Michel de Marolles hérita du manoir paternel où il était né le 22 juillet 1600. Il céda ce manoir, le 4 mars 1635, à son frère Louis de Marolles, chevalier. Ce dernier avait épousé, le 3 novembre 1627, Claude de Rochefort, fille du baron de Luçay-le-Mâle. Elle mourut en couches en 1629 et Louis contacta une nouvelle alliance, en avril 1630, avec Jeanne de Menou. Il conclut avec elle un traité de remploi par lequel il lui cédait, entre autres biens, la seigneurie de Marolles et ses dépendances. Elle la vendit, le 13 février 1647, devant Me Gaultier, notaire à Villeloin, à Georges de Thienne demeurant à Saint-Aignan, marié à Marie Lejart. En 1723, Alexandre de Thienne, écuyer, le fils des précédents, épousa, dans la chapelle du Mertier, Magdeleine de Tripsé, Celle-ci fut inhumée dans l'église de Genillé le 3 août 1765. Alexandre Gaëtan de Thienne, chevalier, seigneur de Marolles, comparut en personne à l'assemblée de la noblesse de Touraine, en 1789, comme Jacques Scott de Coulanges, écuyer, sieur de Marolles, Tous deux figuraient parmi les signataires du procès verbal final du 30 mars 1789. Les neveux du premier, MM de Béchet et de Marconnay, auraient vendu Marolles, en 1836, à M. Haincques dont le gendre, M. Chambardel, en devint propriétaire en 1844.
Une ferme-école fut établie à Marolles par arrêté ministériel du 24 mars 1849. Elle fut supprimée par un autre arrêté, le 25 avril 1851. L'année suivante, le domaine de Marolles était acquis par André Auguste Dassier, banquier, président du conseil d'administration de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Sa fille, Henriette, épousa à Paris, le 17 octobre 1861, Fernand Raoul Duval, petit-fils de Jean Baptiste Say, frère du fondateur de la raffinerie de sucre de canne et qui fut président de la Banque de France et premier président de la société de Gaz de Paris. M. Dassier étant décédé le 9 novembre 1862 et son épouse le 21 décembre suivant, le partage de la succession attribua Marolles à Mme Fernand Raoul-Duval. Son mari en fit l'une des plus importantes exploitations agricoles du département. M. Fernand Raoul-Duval, étant candidat officiel aux élections législatives du 14 octobre 1877, obtint que le maréchal de Mac-Mahon, président de la République, vint visiter sa ferme modèle. Il mourut le 2 février 1892, laissant six enfants dont Maurice Raoul-Duval qui fut tué à Verdun. Au partage de la succession opéré le 5 décembre 1892, Marolles échut à l'une des filles, Elisabeth, née à Genillé le 10 novembre 1871 et qui y décéda le 4 février 1951. Elle avait fait donation à son neveu, Henri Coturié, mort en 1975, dont le fils, Alain, possédait Marolles en 1979.

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