Cérelles - La Basse-Bédouère

Historique du nom: La Bedouère (1639, Rôle de fiefs de Touraine, rôle de Maillé), Labbedoire (1726, Archives de Beaumont-la-Ronce), La Bedouère (1766, acte Delaleu/Paris), Le Bédoir (1765, Carte de Cassini), Bédonière (1820, Carte de l'état-major), La Bédouère (1828, Cadastre C1), La Basse Bedouère (1829, acte Bonneville/Tours), La Bedouère (1863, acte Scoumanne/Tours), La Bédouère (1935, Cadastre C1), La Basse Bédouère (2014, Carte IGN).
Ce fut une châtellenie. Le seigneur était patron-fondateur de l'église de Cerelles et y jouissait, en cette qualité, des droits honorifiques. En 1668, ce droit lui fut contesté par l'abbaye Saint-Julien de Tours, comme propriétaire du fief de Châtenay; mais une sentence arbitrale la débouta de ses prétentions. A la suite de ce procès, les seigneurs de La Bédouère déclarèrent dans leurs aveux qu'ils possédaient la féodalité sur le presbytère, le cimetière et le fond de l'église de Cerelles.
En 1427, Michel Marques, écuyer, secrétaire du roi et receveur-général de Touraine, était seigneur de La Bédouère. Il eut pour successeurs: en 1450, Pierre Marques, écuyer; en 1508, Michel Marques, écuyer, receveur-général de Touraine; Marin Piballeau, écuyer. En 1562, il se mit à la tête d'une troupe de protestants, s'empara du couvent des Minimes du Plessis et le livra au pillage. Un des religieux, Eustache Avril, âgé de 84 ans, fut massacré. En juillet 1562, le duc de Montpensier, gouverneur de Touraine, fit instruire, au sujet de ces crimes, contre le seigneur de La Bédouère et ses complices, au nombre de 27. Un jugement du présidial les condamna tous à être pendus, et prononça la confiscation de leurs biens. La famille Piballeau, trois ans après, par suite de l'édit de pacification, rentra en possession des propriétés confisquées à son préjudice. Justinien de Chambergeon devint seigneur de La Bédouère par son mariage avec Marie Piballeau, fille de Martin Piballeau (1575). Claude Cottereau, écuyer, trésorier de France à Tours, seigneur de La Bédouère, par suite de son mariage avec Jeanne de Chambergeon, fille du précédent. Il mourut en 1615 et fut inhumé dans le chœur de l'église Saint-Hilaire de Tours. Dominique Cottereau, écuyer, conseiller du Parlement de Bretagne, seigneur de la Bédouère en partie (1615). Claude Cottereau, chevalier (1647-1672). Michel Cottereau, chanoine de l'église de Tours (1693). Claude Cottereau, chevalier (vers 1702). Louis Le Peultre Ier, chevalier, marquis de Marigny (1732). Louis Le Peultre II, marquis de Marigny (1755). Louis Le Peultre III, marquis de Marigny et seigneur de la Bédouère (1760). Charles-Jean-François de Malon de Bercy et Alexandrine-Charlotte de Malon de Bercy, sa sœur, seigneurs de la Bédouère et de Baudry, comparurent par fondé de pouvoir à l'Assemblée de la noblesse de Touraine, en 1789.
Gabriel Coudreux, qui acquit ce domaine le 19 juin 1824, se mis en société avec Sylvain Bellanger pour la revendre. La Basse Bédouère fut achetée le 12 mars 1829 par Louis Bordier, cultivateur, qui le 30 mai suivant revendit, avec 8.200 francs de bénéfice, François Martial Couturier, notaire honoraire à Tours.
Le 19 et 20 septembre 1848, La Bédouère fut achetée par Eugène Napoléon Flandrin, chevalier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre impérial de Perse. Ce dernier, né à Naples en 1809 et mort à Tours en 1876, fut archéologue en Perse. Il revendit La Bédouère le 6 juin 1863. Après une nouvelle mutation le 7 septembre 1868, la propriété fut acquise, le 31 mars 1876, par M. et Mme Orsel qui y décédèrent, lui en 1911, elle en 1914. Leur fille unique, Louise, en hérita alors et la vendit avec son mari, le général de division Georges Victor Dantant, le 27 décembre 1919, à Étienne Chauvin, notaire. Ce furent sa veuve et ses enfants qui, le 19 décembre 1955, aliénèrent La Bédouère qui fut achetée le 19 juillet 1959 par la famille qui la possédait encore en 1987.
En 1940, le château abrita l'ambassade du Danemark.

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