Historique du nom: Beaumené (1641, Archives 37, E219), Beaumené (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Beaumené (1820, Carte de l'état-major), Beaumené (1836, 1949, Cadastre), Beaumené (2013, Carte IGN).
Ce fief appartenait à la fin du XVIe siècle aux Goulard, venus de Lyon, mais installés en Touraine dès le siècle précédent. Par le mariage de Françoise, fille de Louis Goulard, écuyer, et de Louise de Baigneux, avec Jacques de Baignan, celui-ci du chef de sa femme devint seigneur de Beaumené.
Jacques de Baignan eut au moins trois fils. Le second, Pierre de Baignan, écuyer, seigneur de Beaumené et de La Joumeraie, fut capitaine de la Tour et forteresse de Châtellerault et l'un des gentilhommes ordinaires de la Chambre de Monsieur le Prince. Il eut au moins cinq enfants de son mariage avec Catherine de Ballisam, épousée par contrat du 4 août 1610. Celle-ci, décédée à 35 ans, fut inhumée dans l'église de Sepmes le 25 juin 1622. D'une seconde union avec Catherine Godellier, il eut Pierre, second du nom, qui fut élevé page de Mgr de Valençay, archevêque de Reims.
Gendarme de la Garde du roi, Pierre de Baignan était aussi seigneur de Chancelée à Ligré où il résidait généralement. Il se maria avec Anne de Lomeron de la Pataudière qui fut dite veuve dans un acte du 9 février 1678. Elle mourut beaucoup plus tard puisque l'inventaire, après son décès, de la terre de Chancelée, eut lieu le lundi 14 mai 1714. De cette union, il n'aurait eu deux fils, Armand-Pierre et Louis, qui ne laissèrent pas de postérité. Ils eurent cependant une sœur, Louise, qui se maria avec Henri de Bidé de Pommeuse, sieur de Basché. A l'occasion de son mariage, Anne de Lomeron lui donna, entre autres choses, Beaumené. De leur union naquit une fille, Henriette de Bidé de Pommeuse,, qui reçut Beaumené en 1683. Trois ans plus tard, elle épousa Armand-Louis, marquis de Ruzé, et comparut par fondé de pouvoir au ban de la noblesse convoqué à Chinon en mars 1689. Elle possédait encore Beaumené en 1706.
D'après un acte du 14 janvier 1752, le domaine fut loué à moitié pour sept ans à René Amirault et Anne Méteau., par Marie le Suire, veuve d'André-René-François Thibault. Un nouveau bail au profit de Pierre Girard fut conclu le 3 novembre 1763 par Marie Thibault, fille mineure, et Louis-Marc-Henry le Suire, son curateur, avocat à Richelieu. Le registre des Vingtièmes en 1765 indiquait aussi mes enfants mineurs de François Thibault et précisait que la bailleresse se réservait les appartements, jardin, colombier, bois et vigne. Il semble bien que cette famille en était alors propriétaire.
Par la suite, Beaumené passa à la famille de Villiers. Pierre de Villiers le constitua en dot à sa fille Rose-Sophie-Zéline, aux termes de son contrat de mariage du 4 juin 1821 avec Nicolas d'Espinay. Veuve depuis 1851, Mme d'Espinay mourut au château de Marçay le 18 juillet 1880 sans laisser de descendance directe. Ses héritiers mirent en vente le domaine qui fut adjugé, le 12 juin 1881, à Théophile Moreuw pour 69.250 francs. Sont fils céda Beaumené le 5 janvier 1966.
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