Historique du nom: Chanzhalea (XIIe siècle, Cartulaire de
Noyers), Chancelles (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle
de Chinon), Chancelée (1714, Archives 37), Champsellé (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Chancelée (1820, Carte de l'état-major), Chancelée
(1836, 1957, Cadastre), Chancelée (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de Chinon et, pour une partie, du château de La Rajasse. Vers 1520, il appartenait à Jean Potaire, écuyer, seigneur de Neuil. Le 18 novembre 1564, Adrien Quinard, héritier du précédent, lieutenant-général de Touraine, le vendit à François Guyndeau, sieur du Bourg, et à Marguerite du Val, sa femme. Ce domaine fut ensuite possédé par: Pierre de Baignan, écuyer (1650); Henriette Bidé, femme d'Armand-Louis de Ruzé (1697); Anne de Lomeron, veuve du précédent (1706); Louis-Auguste, marquis de Ruzé, seigneur de La Prezaie, Gabriel-Martin de Ruzé, cornette de cavalerie, Pierre-François-Joseph de Ruzé, écuyer, clerc tonsuré, Marguerite-Armande de Ruzé et Marie-Anne de Ruzé, tous héritiers d'Anne de Lomeron (1714); Michel-Étienne Turgot, marquis de Sousmont, seigneur de Saint-Germain-sur-Laulne, conseiller au Parlement, marié le 25 novembre 1718, à Madeleine-Françoise Martineau, décédé le 1er février 1751. Il eut quatre enfants: Michel-Jacques, marquis de Sousmont et baron d’Étrepagny; Étienne-François, qui suit; Anne-Robert-Jacques, conseiller au Parlement de Paris (1753), intendant de Limoges (1761), contrôleur général des finances (1774), décédé le 20 mars 1781; Françoise-Hélène-Étiennette, mariée, le 9 novembre 1757, à Paul-Hippolyte de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan, pair de France.
Étienne-François Turgot, marquis de Sousmont, chevalier de Malte, brigadier des armées du roi et lieutenant-général aux îles de Cayenne, possédait Chancelée en 1766-1778. Il rendit hommage pour Chancelée le 25 août 1767.
Anne-Étienne-Michel Turgot, marquis de Sousmont, seigneur de Chancelée, des Brétignolles, Anché, Bois-de-Veude, comparut, par fondé de pouvoir, à l'assemblée électorale de la noblesse, en 1789. Cependant, il apparaît que c'était Marie-Anne-Adélaïde Turgot qui recueillit Chancelée dans la succession de son père Étienne-François par acte passé devant Me Lebrun à Paris le 15 septembre 1804). Elle était alors divorcée, depuis le 22 avril 1795, de Jean-Antoine Costard de Saint-Léger. Mais elle ne dut pas souvent résider à Chancelée, préférant habiter au château de Basse à Chinon acheté le 23 juillet 1811. Le 31 décembre 1814, elle vendit Chancelée avec sa ferme, La Corne-de-Cerf, Le Pavillon et Le Puits-de-Grazay à Assay, à Marie-Louise Busson, veuve de César Rouet, propriétaire à Chinon.
Mme Rouet décéda le 20 mai 1820 à Azay-le-Rideau, laissant Chancelée à sa fille Marie qui, elle-même mourut à Paris le 25 mars 1852, veuve de Pierre Raguin, receveur particulier des finances à Chinon. Leur fils, Pierre-Étienne Raguin, n'ayant pas d'héritier légua Chancelée par testament à Louis Champigny qui entra en possession le 21 février 1871. A la liquidation de ses biens, le 2 avril 1904, sa fille Marie-Gabrielle, épouse d'Eugène-Henri d'Argent, recueillit La Haute-Chancelée dans sa part. Habitant avec son mari au château de Basché, elle vendit la propriété le 16 novembre 1917 à M. et Mme Guérin qui devaient aussi en être les fermiers car ils y résidaient.
Il existait, dans le logis seigneurial de Chancelée, une chapelle placée sous le vocable de sainte Marie-Madeleine mentionnée dans un titre de 1721 et dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en 1787.
Les religieuses de Notre-Dame-de-Bonne-Espérance, de Champigny-sur-Veude, possédaient une métairie à Chancelée qu'elles vendirent, par acte du 28 juin 1650, à Pierre de Baignan.
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