Historique du nom: La Mazeraie (1789, Archives 37, E69), La Mazerais (1766, Carte de Cassini), La Mazeraie (1820, Carte de l'état-major), La Mazeraye (1823, Cadastre R1), La Mazeraie (1966, Cadastre AS), La Mazeraie (2014, Carte IGN).
Ce domaine relevait censivement du fief de Narbonne. En 1775, il appartenait à Jeanne Marie Soulat, veuve de Léonard Thomas Desvaux, négociant. Elle avait eu deux filles qui se partagèrent sa succession à la veille de la Révolution: Marie Françoise Jeanne, épouse non commune en biens de Joseph de Martilly, écuyer, sous-lieutenant de vénerie du roi et Jeanne Félicité Perrine, femme de René Nicolas Bellegarde de la Plaine, d'une ancienne famille de Tours ayant donné à la ville plusieurs échevins perpétuels. La première, par un acte de licitation dressé par Me Petit le Jeune le 24 septembre 1788, resta seule en possession de La Mazeraie. Elle était veuve quand elle la vendit, le 11 septembre 1816, à Henri Bedouet. Celui-ci était dit ancien directeur général des postes aux armées et ancien inspecteur des postes quand il mourut le 24 janvier 1838. Il ne laissait pas d'héritiers directs mais seulement trois neveux qui revendirent, le 24 juin 1842, à Antoine Barbeu-Dubourg, notaire. Le 15 juillet 1856, ce dernier décédait à Tours, laissant quatre enfants dont deux mineurs. A la liquidation de la succession effectuée le 19 juin 1857, La Mazeraie fut attribuée à la veuve, née Florentine Buhourd d'Augez. Celle-ci céda la propriété, le 21 juillet 1863, à Zoé Caroline Hédon, épouse séparée judiciairement de biens de Jean Sylvain Garret, ancien notaire aussi. Le 5 août 1864, elle revendait à Jacques Ysambert qui y mourut le 24 décembre 1890. Par testament du 13 mai précédent, il avait institué Marie Catherine Paris comme légataire particulière de La Mazeraie en précisant: Mlle Paris est chez moi depuis 1854, connue sous le nom de Mme Ysambert, elle s'est sacrifiée pour mon fils et l'a élevé comme une véritable mère. Celui-ci, le docteur en médecine Jacques Stéphane Ysambert, recueillit La Mazeraie au décès de sa gouvernante survenu le 25 juin 1904 et dont il était légataire universel.
Par acte dressé par Me Aubert, notaire à Rouen, il céda le domaine, le 15 mai 1919, pour 85.000 francs à M. et Mme Delacroix, ancien commerçant de cette ville. Ils étaient dits habitant à Flancourt dans l'Eure, quand, le 9 octobre 1923, ils se séparèrent de La Mazeraie pour 110.000 francs au profit d'Edmond Druart. Ce dernier avait épousé, le 19 septembre 1892 à Morlanwelz (Belgique), Clémence Leton. Le ménage vint habiter La Mazeraie, mais, le 3 mars 1924, une nouvelle mutation intervenait qui, pour 160.000 francs, donna le domaine à Auguste Benjamin Cousin, industriel. Le 8 mai 1939, La Mazeraie était acquise par M. Carlou, industriel aussi, demeurant à Boulogne-sur-Seine dont la famille en était toujours propriétaire en 1979.
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