Historique du nom: Beauvais (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Beauvoirs (1640, Archives 37, G10), Beauvais
(1771, acte
Bernier/Chinon), Beauvais, XVIII siècle, Archives 37, G4), Beauvais (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Beauvais (1796, Archives 37, 1Q449,
Biens nationaux), Beauvais (1820, Carte de l'état-major), Beauvais (1836, 1957, Cadastre), Manoir de Beauvais (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de La Roche-Clermault, à foi et hommage simple, et un roussin de service. Il
avait droit de moyenne et basse justice. En 1639, il avait un revenu annuel de 15 livres.
En 1672, il appartenait à Gilles Drouin, seigneur de Champmorin et de Beauvais; en 1673, à
Guillaume Drouin, fils du précédent. Le 29 janvier 1732, Marie-Madeleine de Mondion épousa, en la chapelle d'Artigny, Charles-Étienne Drouin, écuyer, seigneur de Beauvais. Marie-Anne Drouin apporta Beauvais à son mari Jacques-Philippe Ragonneau qui fut inhumé dans l'église de Ligré le 19 septembre 1748.
Le 21 mai 1771, Marie-Anne Drouin vendit le domaine, ainsi que la métairie de La Hégronnière, à Bertrand Poirier, avocat au
Parlement, et à Hippolyte Ragonneau. Le 23 mai, M. Poirier prit possession de Beauvais et de La Hégronnière.
Bertrand Poirier, né à Richelieu, avait épousé Marguerite Ragonneau, d'une ancienne famille de Mirebau en Poitou, qui lui donna trois fils. L'aîné, qui se destinait à l'ordre de Malte, mourut à Aigues-Mortes sur le point d'embarquer. Le cadet Louis-Préjean, contrôleur des actes à Beaugé, se maria en 1786 à Catherine Gatian de Clérambault. Le puiné, prénommé Bertrand sur son acte de baptême, naquit à Richelieu le 18 novembre 1750 et eut pour parrain le lendemain en l'église Notre-Dame, François Poirier des Bournais.
Bertrand Poirier père, avocat à Chinon, seigneur des Bournais, de Neuil-sous-Faye, de La Ribaudière, de Bel-Ébat, de La Tour-de-Broue, de Beauvais était un royaliste convaincu. Arrêté le 27 avril 1793, le tribunal révolutionnaire le condamna à mort le 13 novembre 1793 et le lendemain il monta à l'échafaud.
Son fils Bertrand s'était marié, vers 1785, à Pompone-Amiehl Despantenay dont il eut, en 1786, François-Camille-Auguste. En août 1791, Bertrand Poirier quitta la France pour rejoindre l'armée des Princes à Coblentz. Mais il y retourna en France à la fin de 1792. Ayant rejoint l'armée vendéenne, ses biens furent mis sous séquestre et Beauvais fut adjugé, le 24 juillet 1796, à Jean Jamin, garde magasin des fourrages militaires à Chinon, qui fut déchu par défaut de paiement du sixième. Bertrand Poirier mourut à Beauvais le 3 avril 1826, âgé de 75 ans.
La succession passa à son fils François-Camille-Auguste Poirier de Beauvais, sous-inspecteur des douanes à Aigues-Mortes, qui, le 14 juin 1827, vendit le moulin à Philippe-Nicolas le Page, et le château à Jacques-Louis Menier. Les héritiers de ce dernier revendirent la propriété, le 8 avril 1848, à un médecin de Chinon, Félix Duboz, qui l'échangea, le 3 avril 1856, à M. et Mme Grobois, pour divers immeubles situés à Briançon, commune de Cravant.
Mme Grosbois, devenue veuve, fit une donation, le 8 mai 1894, à son petit-neveu François Roux et sa sœur Marie-Antoinette. Le premier transmit Beauvais à son fils, le 6 mai 1900, et ce dernier revendit, le 5 mai 1929, à Louis Desaint.
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