Cet endroit a porté les noms de: Burrum, alodum de Burro (vers 1070, cartulaire de Cormery), Bourroux (1486, 1693, 1739), Bouroux (1824), Bourroux (1824, 1958, cadastre).
Vers 1070, Sulion, clerc de l'église de
Saint-Martin, possédait une partie de ce domaine, dont il fit don à
l'abbaye de Cormery, pour le repos de son âme et de celles de Vivien,
son aïeul, chambrier de Saint-Martin, de son père, Aimery, de sa mère,
Aremburge, et de ses frère et sœur, Hugues et Aldeburge. Plus tard,
Bourroux devint la propriété du Chapitre de Tours. Il relevait du fief
de Thais, paroisse de Sorigny, à 8 deniers de franc-devoir. Le
Chapitre rendit hommage: le 15 septembre 1486, à Jacques de Thais,
seigneur de Thais; en juillet 1693, à Hippolyte de Sansay, seigneur du
même fief. Dans l'aveu de 1486 et dans une déclaration féodale du 4 mars
1739, le domaine est qualifié de manoir et hébergement. Au XVe
siècle, son étendue était de 12 arpents environ. Dans le siècle
suivant et au XVIIe, divers titres donnent le nom de Petit-Bourroux aux
terres et bâtiments situés sur la rive droite de l'Indre, et le nom de
Grand-Bourroux aux prés situés sur l'autre rive.
Dans l'acte d'hommage de 1486, il y avait alors trois moulins: l'ung à bled, l'autre à draps, l'autre à fourbir harnoys.
Ce dernier n'existait plus dès 1693. Par acte du 6 octobre 1742, le
Chapitre de Tours céda les droits seigneuriaux attachés à l'ancien
manoir, au seigneur de Thaïs.
En 1817, cette terre et l'usine
appartenaient à Alexandre-Victor Gilles de Fontenailles et à
Amélie-Charlotte de la Rüe du Can, sa femme, qui les vendirent, le 5
juillet 1817, à Guillaume-Hector Louyrette. Ce dernier fit dans le
domaine des dépenses considérables. Il transforma le moulin en une
filature de laine qu'il vendit, en février 1830, à M. et Mme
Sainte-Marie, pour 129.800 francs. Mise en vente en 1843, la
filature fut adjugée, le 30 août 1843, à M. et Mme Lochon, qui
l'exploitèrent pendant 3 ans. Le 31 décembre 1846, MM. Roze-Abraham,
frères, négociants à Tours, s'en rendirent adjudicataires et y
transportèrent leur filature de laine, leurs foulons, leurs lavages de
laine et certaines teintures. Cette usine devint dès lors une annexe de
leur importante fabrique de Sainte-Anne. Les nouveaux propriétaires
firent reprendre tous les travaux hydrauliques, réparèrent et
agrandirent les logements des ouvriers et fondèrent une chapelle où la
messe était célébrée tous les dimanches. Cette chapelle fut consacrée,
en 1851, par Mgr Morlot, cardinal-archevêque de Tours.
Le manoir de Bourroux a été bâti en
1903-1904 par Alfred Avenet, avocat. Cette édification a entraîné la
destruction du moulin de Bourroux qui avait été reconstruit en 1619 par
les chanoines de la cathédrale de Tours.
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