Historique du nom: Mons Acutus (1212, Dom Housseau), Montaigue (1575, Archives 37, E131), Montagu (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Montaigu (XVIIIe siècle, Archives 37, E131), Montagu (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Montaigu (1820, Carte de l'état-major), Montaigu (1832, 1966, Cadastre), Montaigu (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait d'Azay-sur-Indre, à foi et hommage simple et un roussin de service. En 1212, il appartenait à Élie de Grillemont; en 1234, à Bochard de Saint-Michel. Au XVe siècle, Montaigu devint la propriété d'une famille d'archers écossais, les Tourneton. Puis, par alliance, Montaigu passa aux Baillou, seigneurs de La Forêt à Nouans. Charles de Baillou, ayant été contraint de vendre La Forêt, serait venu s'établir à Montaigu en 1648. Époux en premières noces d'une demoiselle de Cerisier, il s'était remarié en 1634 avec Anne Guérin, dame de La Chicardière, elle-même veuve de M. de Campy. Charles de Baillou n'ayant pas eu de postérité de ces deux mariages, ses biens passèrent à sa sœur Marguerite qui s'était unie, en 1612, à Georges de la Saulaye qui se considéra alors comme seigneur de Montaigu. Mais il en fut dépossédé par ses créanciers. Finalement, vendue puis saisie à nouveau, la propriété de Montaigu fut attribuée, par décret en 1673, à la Communauté des Ursulines de Tours.
A la Révolution, Montaigu, comme propriété ecclésiastique, fut vendu comme bien national, le 10 août 1791, pour 17.300 livres, à Gatien Christophe, alors accusateur public de Loches. Ce dernier, époux d'Agathe-Anne-Marie Pescherard, n'était qualifié au baptême de son fils Aquilas (qui fut le père du sculpteur Christophe, élève de Rude), le 7 juillet 1787, que d'avocat au Présidial de Loches. A celui de sa fille Delphine-Agathe, le 24 février 1792, on le dit homme de loi et administrateur du directoire de cette ville et commissaire au directoire exécutif du département à la naissance d'Uranie-Armide le 10 juillet 1798.
Gatien Christophe décéda le 27 février 1827. Mais il avait procédé, le 17 juillet 1826, au partage anticipé de ses biens entre ses trois enfants. C'est la cadette, Uranie-Armide, qui recueillit Montaigu. Elle avait épousé à Loches, le 11 août 1822, Joseph-Augustin Geoffroy, substitut du procureur près le tribunal de cette ville. Devenue veuve, Mme Geoffroy habita Montaigu en compagnie de sa sœur. Elle y décéda le 28 avril 1893 à l'âge de 95 ans.
Le 26 janvier 1888, elle avait vendu la propriété d'une superficie d'environ 55 hectares, tout en se réservant la jouissance de la maison de maître jusqu'à sa mort, à Anthyme Vénier, qui fut maire de Genillé pendant plus de 30 ans. C'est son petit-fils, Pierre Chaumier, qui en hérita par acte du 17 septembre 1960 et l'a transmis à l'un de ses enfants.
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