Historique du nom: Roncé Neuf (1631, acte Massonneau/Tours), Roncée (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Roncée Neuf (1642, Archives 37, 112J14), Roncéneuf (1678, Archives nationales, Y234-248), Ronçay, Roncée Neuf (1699, Archives 37, C602), Roncé-neuf (1765, Carte de Cassini), Le Château de Roncé (1775, acte Suteau/Luynes), Ronçay (1820, Carte de l'état-major), Ronçay (1832, Cadastre B2), Ronçay (1941, Cadastre B3), Ronçay (2014, Carte IGN). On y voyait une chapelle.
Ce fief relevait de L'Île-Bouchard. L'histoire de Ronçay se confond essentiellement avec celle d'une famille originaire du Dauphiné qui vint en Touraine avec Jacques du Rozel duquel sont issus les seigneurs du Vau à Vallères. Charles du Rozel avait épousé, le 27 avril 1621, Françoise, fille de René de Gannes, seigneur de La Ganneraie à Chezelles. Le 16 avril 1631, en l'étude de Me Massonneau, notaire à Tours, Charles du Rozel, écuyer, sieur de La Ganneraie, du Vau de Vallères, acheta à Innocent Pallu, sieur du Roncé-Neuf, le lieu et seigneurie de Roncé-Neuf à Theneuil.. Il y habitait en 1668. En 1678, le domaine appartenait à Alexandre François du Rozel, fils du précédent. Antoine le Michault du Rozel, écuyer, seigneur de Theneuil, Verneuil et Roncé-Neuf, cité dans un titre le 4 juin 1746, déclarait demeurer ordinairement à Pontarlier en Franche-Comté. Par son procureur, le 9 juin 1752, il rendit hommage devant Jean François Jahan, sénéchal, lieutenant général ordinaire civil et criminel du duché pairie de Richelieu, hommage dû au duc de Richalieu à cause de sa baronnie de L'Île-Bouchard pour raison de la terre, fief simple et sans justice de Roncé-Bigot.
Charles Louis du Rozel, chevalier, seigneur de Roncé-Neuf et autres lieux, comparut par fondé de pourvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il mourut dans son château de Roncé-Neuf le 16 janvier 1812, âgé de 65 ans, laissant pour héritière son épouse Charlotte Joseph Pélagie Audayé. Celle-ci fit son testament le 19 juin 1821 et désigna, comme légataire universel, Charles André Dubois de Maquillé, propriétaire, colonel de la garde nationale à Angers. Maire du Plessis-Macé, élu à la Chambre des députés en 1815, il fut nommé, le 25 novembre 1825, président du collège départemental du Maine-et-Loire et, le même jour, une seconde ordonnance l'élevait à la pairie. Il siégea à la Chambre des paires jusqu'en 1830. Mme du Rozel mourut à presque 85 ans, à Roncé-Neuf, le 13 février 1822. Le 29 novembre 1823, M. Dubois de Maquillé désigna comme mandataire Jean Charles Busson de la Groye, demeurant au Mans.
De 1826 à 1830, Busson de la Groye vendit le domaine par petits lots. Le 12 mars 1826, Vincent Plisson acheta deux écuries et maison à Toncé avec chambre à cheminée, autre chambre froide à la suite communiquant avec grange à côté, dans laquelle est un pressoir en bois, écurie, cellier, boulangerie et four. Le 22 mars 1827, Vincent Amirault faisait l'acquisition, pour 800 francs, de la partie ainsi décrite: le bâtiment qui était autrefois la chapelle du château de Roncé-Neuf, chambre basse à côté, chambre haute au-dessus, grenier régnant sur les chambres.
Le 27 janvier 1830, Pierre, Louis et Vincent Pessereau achetèrent, pour 2.666 francs, un reste des bâtiments de la métairie de Roncé-Neuf consistant en une boulangerie et buanderie, grenier dessus, deux toits et écuries, cellier y joignant, le tout renfermé de murs et trois arpents de terre provenant de l'ancien parc de Roncé. Les trois frères partagèrent entre eux le 10 novembre 1830 et le 17 avril 1831, Vincent et Louis revendirent leur part à Jeanne Boué, veuve de Louis Million. Quand cette dernière partagea ses biens, le 26 janvier 1833, le troisième lot comprenant un corps de bâtiment situé à Roncé composé d'une grange, boulangerie, deux petites écuries et buanderie, cour devant, jardin renfermé séparé de la cour par le chemin qui traverse le parc, le tout joignant au levant Amirault..., échut à sa fille alors mineure, car âgée de 20 ans, Narcisse Million. Avec son époux, Pierre Desserre, demeurant au moulin de Roncé à Chezelles, elle vendit son lot, le 23 janvier 1841, à René Amirault qui le cèda, avec ses enfants, le 25 novembre 1868, à François Bouquaire et Françoise Rose Champigny. Charles Bouquaire, qui le reçut en partage le 19 avril 1886, revendit, le 20 juin 1893, au ménage Roziès-Lavigne dont le mari mourut à Panzoult le 27 février 1915. Une nouvelle mutation, le 19 février 1920, fit passer cette partie à la communauté Legros-Desbourdes qui le transmettront à leur fils en 1952. La veuve vendit la propriété le 2 novembre 1977.
L'aile abritant l'ancienne chapelle acquise par Vincent Amirault resta dans la même famille jusqu'en 1933 où elle fut achetée par une famille qui la possédait toujours en 1979. Son petit-fils, Jean Louis Lecomte, en 1892, y avait adjoint le bâtiment des communs.

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