Historique du nom: Le Grand Berry (1588, Archives 37, E141), Le Grand Berry (1786, Archives 37, G477), Berry (1765, Carte de Cassini), Berry (1820, Carte de l'état-major), Berry (1834, 1937, Cadastre I2), Berry (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de la prévôté d'Oé. Au XVe siècle, il appartenait à la famille de La Trémoille et, vers 1541, à Louis Floremont, protonotaire apostolique. René de Robert, qui fut un ami de Racan, s'intitulait seigneur de Chantemesle, La Loue, Le Coteau et Berrie en la paroisse de Saint-Pater.
En 1560, Berry appartenait à Bonaventure de Vaulx; en 1588-1610, à François de Vaulx, grènetier au grenier à sel de Tours et maire de cette ville de 1599 à 1600, marié, le 20 octobre 1588, avec Marguerite Tardif, fille de Jean, seigneur de Chesnier; en 1653, à Pierre de Vaulx, écuyer, fils du précédent. Un autre fils, Charles de Vaulx, épousa à Tours, le 18 août 1636, Andrée Roujou, fille d'un marchand ouvrier en soie. Ce ménage eut une fille, Jeanne. Celle-ci, le 8 octobre 1663, s'unit, dans la chapelle de Berry, à Pierre Dunoyer, seigneur de La Roue et du Sion, conseiller du roi, avocat au parlement et président de l'octroi de Château-du-Loir. En 1678, Le Grand-Berry appartenait toujours à cette famille Dunoyer où, dans un acte du 26 juin passé devant Me Boucher, notaire à Saint-Christophe, Mrs Dunoyer et Simon, propriétaires de la terre et seigneurie de Berry, reconnaissaient devoir une rente à la prévôté d'Oé. René Simon, avocat à Château-du-Loir, avait en effet épousé Marguerite de Vaulx qui lui donna une fille, Françoise. Le 27 juin 1684, un jugement du bailliage condamnait Simon, avocat au Parlement, au paiement de huit années d’arrérages de cette rente. Geneviève Dunoyer, fille de Pierre et de Jeanne de Vaulx, se maria le 10 janvier 1707 avec Léonard Camille de Louestault. Or, le 27 juillet 1734, un nouveau jugement condamnait le sieur Camille à payer douze années d'arrérages de cette rente.
Quant à Françoise Simon, elle avait épousé, le 27 janvier 1706, un veuf, Honoré de Singet qui était dit alors employé aux affaires du roi, demeurant à Saint-André-des-Arts à Paris et qui sera procureur fiscal de Saint-Paterne. Ils eurent plusieurs enfants dont Anne Marguerite, femme de Joseph Papin, qui mourut à Saint-Paterne, âgée de 75 ans, le 11 décembre 1784, ayant eu trois filles. L'une d'elles, Anne, s'unit dans cette paroisse, le 9 juin 1766, à Joseph Morillon qui décéda quelques mois après sa belle-mère, le 21 février 1785.
Cette même année, on commença à procéder à la confection du terrier d'Oé. A cet effet, le 15 janvier 1786, devant Louis François Noël Baussan du Bignon, notaire de la châtellenie d'Oé, demeurant La Grange-Saint-Martin, comparut Anne Papin, veuve de Joseph Morillon, marchand, paroisse de Saint-Paterne, fille et héritière de Marguerite Singet, sa mère, tant pour elle que pour Urbain le Roy, Marguerite Papin, Jean Meusnier, époux de Françoise Papin, tous co-héritiers dans ladite succession avec lesquels elle possédait par indivis, le lieu et domaine du Grand-Berry.
Le 9 février 1789, par devant Me Laurent Tempier, notaire du comté des Escotais et des châtellenies de la Prévôté d'Oé, Availly et Saint-Paterne, Urbain le Roy et Marguerite Papin, Jean Meusnier et Françoise Papin ainsi que la veuve de Joseph Morillon, Anne Papin, vendirent, pour 9.000 livres, Le Grand-Berry qui leur était échu de la succession de feue Marguerite de Singet, épouse de Joseph Papin.
L'acquéreur, Pierre Baugé, avait été fermier de La Grange-Saint-Martin. Il entra en possession des lieux le 27 février 1789. De son épouse, Françoise Poisson, il eut sept enfants qui se partagèrent sa succession le 3 mai 1833. Berry échut à un fils, Pierre André François, en indivis avec sa soeur Françoise dont il racheta la part le 30 juin suivant. Après son décès, le 14 avril 1856, ses deux filles héritèrent du Grand-Berry qui fut divisé en deux lots par acte passé devant Me Bouet, notaire à Sonzay, le 20 juin 1856. Mme Arnouilleau eut la moitié Est que ses petits-fils, les frères Fanton, vendirent en viager le 27 avril 1920 à Eugène Pavillon, dont la fille, Mme Thierry, en hérita en 1971. La partie Ouest fut attribuée à Mme Montain et, par héritages successifs, à sa descendante en ligne directe Mme Perdriau.
Au XVIIe siècle, il y avait encore une chapelle dédiée à saint Louis qui avait été fondée, vers 1541, par Louis Floremont, protonotaire apostolique.
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