Joué-lès-Tours - La Coudraye

Historique du nom: La Coudraye (1687), La Coudraye (1763, Archives 37, B, Bailliage de Tours), La Coudrais (1771, acte Thenon/Tours), La Coudray (1774, acte Thenon/Tours), La Coudraye (1775, 1776, acte Andru/Ballan-Miré), La Coudraye (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Coudraie (1795), La Coudraye (1823, Cadastre), La Coudraye (1961, Cadastre), La Coudraye (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de Narbonne, à foi et hommage simple, et 20 sols de devoir annuel. En Vers 1630, il appartenait à Jean Gascoin, bourgeois de Tours; en 1644, à Jean le Roy qui le vendit, le 14 juillet, à Charles Bouilly, marchand à Tours.
Celui-ci, issu d'une famille protestante, épousa, le 16 janvier 1639, Suzanne de Toulieu, fille de Pierre, docteur en médecine. Cinq ans plus tard, il acquiert La Coudraye et une métairie toute proche la Ferronnerie. Le ménage eut quatorze enfants. Bien avant 1685, année de la révocation de l’Édit de Nantes, Charles Bouilly s'exila à Genêve, laissant sa femme et quatre filles à La Coudraye. Un de ses fils, René, revint d'Allemagne et prit possession de La Coudraye le 1er septembre 1700. Il décéda célibataire le 24 décembre 1722 et c'est l'un des ses neveux, Jean Brouilly, receveur des gabelles, qui lors de son mariage avec Marthe Riverain, le 4 juillet 1724, est qualifié de sieur de La Coudraye. Il devait mourir le 20 mars 1756, laissant un fils, Jean-François.
Celui-ci, le 20 avril 1762, se maria avec Marie-Anne Barnabé, fille du sénéchal de Sainte-Maure, qui fut veuve après 50 jours de mariage. Son mari mourut à Joué le 9 juin, laissant son épouse enceinte. On nomma pour tuteur un cousin, Estienne Bastard, pour l'enfant, Jean-Nicolas Brouilly, qui naquit le 23 janvier 1763. Estienne Bastard, après avis du conseil de famille fit mettre en vente La Coudraye. Le 6 août 1763, La Coudraye fut adjugée au dernier enchérisseur qui déclara sur-le-champ avoir agi pour le compte d'Estienne Bastard. Mais il disparut quelques années plus tard et, le 24 septembre 1777, le domaine fut vendu à Paul Jusseaume.
A la Révolution, Jean-Nicolas Brouilly, alors président de la commission militaire, entama une procédure pour récupérer le domaine. Une transaction avec Jusseaume, le 26 avril 1794, lui redonna la propriété des ses ancêtres. Le 27 thermidor an III (14 août 1795), Jean-Nicolas Bouilly vendit ce domaine à Étienne Borel et à Dominique-Armand Herman. Il employa une partie des fonds à l'achat de Fontenailles, à Rochecorbon.
De 1795 à 1972, La Coudraye fut vendue une vingtaine de fois. Le 22 août 1797, elle eut pour acquéreurs Mathurin de la Roche et Rosalie Moransais.

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