Cette ancienne abbaye était située près de la Loire dont elle n'était séparée que par un chemin. Le lieu où elle s'élevait est aujourd'hui appelé Saint-Marc. On ignore l'époque de sa fondation. En 940, Hildegarde en était abbesse. En 1007, ce monastère n'était plus occupé par des religieuses. Hugues de Châteaudun, archevêque de Tours, le céda en fief à un chevalier nommé Gautier qui, à la suite d'un voyage en Terre-Sainte, le donna à l'abbaye Saint-Julien de Tours.
Une chapelle, dédiée à saint Jean l’Évangéliste, à saint Marc et à saint Loup, dépendait du monastère. Depuis le XIe jusqu'au XIIIe siècle, elle resta abandonnée. En 1270, elle fut reconstruite puis, un siècle après, on cessa d'y célébrer l'office. En 1624, Bertrand d'Eschaud, archevêque de Tours, autorisa les religieux de Saint-Julien à la rouvrir au culte et à rétablir l'hôtel qui fut dédié à saint Loup et à saint Marc. Le pape Urbain VIII, par bulle du 30 août 1641, accorda une indulgence plénière à ceux qui la visiteraient une fois par an, pendant sept années consécutives. Les moines de Saint-Julien s'y rendaient processionnellement à la fête de saint Loup. En 1699, le chanoine Joseph Sain fut autorisé à y établir des religieuses de l'Union chrétienne. Celles-ci y résidèrent jusqu'en 1789.
Saint-Loup formait un fief qui relevait du château de Tours. La haute justice appartenait au Chapitre de la cathédrale, les moyenne et basse justice à l'abbaye Saint-Julien. Ce fief fut attaché à l'office claustral de ce monastère, par l'abbé Ménard, en 1225. En donnant les bâtiments à bail aux religieuses de l'Union chrétienne, les moines de Saint-Julien s'était réservé un logis où l'on envoyait ceux d'entre eux qui étaient malades. Mais, peu de temps après, ils renoncèrent à ce droit.
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