Restigné - La Philberdière

Historique du nom: La Philberdière (1643, 1644, Archives de Restigné), La Filberdière (1648, 1650, Archives de Restigné), La Philberdière (1651, Archives nationales, Y188/341/183), La Philiberdière (1664, Archives 37, E222), La Filbertiere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Philbardière (1799, Archives 37, 1Q459), La Philberdière (1830, Cadastre C2), La Philberdière (1936, Cadastre C3), La Philberdière (2016, Carte IGN).
Ce fief relevait de la baronnie de Saint-Michel-sur-Loire, à foi et hommage lige. En 1637, il appartenait à René de Lospital, chevalier, marquis de Choisy, châtelain de Charron., marié à Charlotte de Marque. Leur fille, Geneviève Henriette, était née le 25 mai 1637, mais à son baptême, le 16 juillet 1643, sa mère était déclarée décédée. René de Lospital se remaria avec Hélène de Montiers. Leur fils, Gabriel, fut baptisé le 16 novembre 1648. Ils eurent au moins deux filles: Françoise Marguerite, et Paule, née le 16 avril 1653. En 1664, le fief était la possession de Guillaume Guesdier, sous-doyen et chanoine prébendé de l'église Saint-Martin de Tours, seigneur de La Philberdière, de La Platerie, de Beauregard... Il rendit aveu le 25 avril 1664 et fut encore cité en 1678.
Le 1er mai 1765, La Philberdière fut vendue, à Angers, par Françoise Marie Perrine Thérèse de la Taille à Pierre Bauné. Celui-ci mourut célibataire dans la nuit du 19 au 20 janvier 1796. Il laissait quatre héritiers dont Honoré Bauné, cultivateur à Saumur, et Gabrielle Bauné, sa nièce, épouse de Jean Gibaudan (ou Gibaudeau) qui était cultivateur à Couture, dans le Lot-et-Garonne. Des deux autres neveux, l'un, Pierre Bauné, avait émigré, l'autre absent était soupçonné d'émigration, et leur héritage revenait à la Nation. Jean Gibaudan étant cessionnaire d'Honoré Bauné, soumissionna le 16 juin 1796 et versa même 5.750 livres pour acquérir la part des émigrés. Le directeur des domaines nationaux de Tours contesta la valeur de la soumission et fit expertiser la propriété, le 5 mars 1799, par Pierre Cosson, commissaire de l'administration, et Pierre Reussé, notaire, pour le compte de l'acquéreur. La valeur des biens fut estimée à 44.000 livres. Mais, le 11 juin 1799, le directeur des domaines fixa la valeur de ce domaine à 45.939,60 livres. La moitié de cette somme fut versée le 1er octobre 1799 par Jean Gibaudan. Dans un acte du 27 février 1810, René Princé était déclaré habiter La Philberdière. Fils de Louis Princé, fermier à Restigné de Messieurs de Saint-Martin, et d'Anne Chauvelin, René avait épousé à Bourgueil, le 4 février 1782, Jeanne Béneston. Il décéda à 63 ans le 17 novembre 1820 et sa veuve procéda au partage de ses biens le 7 mars 1821 entre ses quatre enfants.
Le premier lot, comprenant La Philberdière, échut à Théodore Princé, maire de Restigné durant 25 ans, qui mourut le 26 avril 1859, à 71 ans. Son fils unique, Théodore, lui succéda comme maire et exerça cette charge pendant 22 ans. Eugène Théodore Marie, qui reçut La Philberdière le 20 avril 1883, fut aussi maire de 1883 à 1894. Il vendit la propriété, le 12 mars 1912, à Roger Théodore Princé et à Jeanne Marie Gabrielle Kempf, son épouse, qui gardèrent le domaine jusqu'en 1933. Les ventes vont alors de suivre: en 1937, en 1941, en 1952 où le château fut vendu à M. et Mme Scherman, citoyens américains. Leurs héritiers, 25 ans plus tard, le cédèrent à la Société civile de la Philberdière formée aussi d'Américains qui l'ont vendu en 1976.

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