Historique du nom: Launay (1639, Rôle
de fiefs de Touraine, rôle de Maillé),
Launay (1654, Jouye/Tours), Launay (1767, acte Thenon/Tours), Le Grand Launay (1781, acte notarié/Tours), Le Grand Launay (1783, Archives 37, 2C, Luynes), L’Aunay
(XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Grand Launay (1820, Carte de l'état-major), Le Grand Launay (1827, 1937, Cadastre), Château du Grand Launay (2013, Carte IGN).
Ce fief avait droit de basse justice. Il aurait appartenu en 1580 à François des Noys, puis en 1583 à Antoine de la Chesnaye, Au début du XVIIe siècle, il était la propriété d'Abel de Pastureaux, seigneur d'Ardriers. Le 10 septembre 1611, il vendit la terre et seigneurie de Launay à Samuel Ysambert, seigneur de Mauzay.
De son union avec Marie Fornie, Samuel Yzambert eut une fille unique, Marie, qui épousa, vers 1628, Gabriel de la Primaudaye. Gentilhomme de la maison du roi, charge dans laquelle il avait succédé à son père, il reçut dès le 5 novembre de cette année, pour La Pesautière, en tant que seigneur du Grand-Launay, un aveu qui lui fut renouvelé le 26 août 1650.
Le 5 novembre 1654, Gabriel de la Primaudaye, avec sa femme et ses enfants, vendirent à André Quantin, écuyer, conseiller du roi, trésorier général de France et de ses finances en la généralité de Tours, y demeurant paroisse Saint-Saturnin: Launay, ma métairie de La Dube, paroisse de Neuillé-Pont-Pierre, la closerie de La Boiserie à Semblançay avec tous les droits de basse justice qui dépendait de la seigneurie de Launay, les fiefs de La Grange-Milon, de La Bastée et Pouillé.
La famille Quantin garda Le Grand-Launay pendant plus d'un siècle. André Quantin, qui acheta quelques années plus tard la seigneurie de Fontenay à Lignières, s'allia, le 30 avril 1658, en l'église de Saint-Pierre-le Puellier, à Marie Charpentier. Celle-ci, marraine à Lignières le 27 juillet 1663, était veuve le 7 janvier 1677. Leur fils, André-François Quantin, chevalier, président trésorier de France au bureau des finances de Tours, eut, de son mariage avec Marie-Anne Coudreau, au moins deux filles: Marie-Marguerite et Anne-Françoise-Élisabeth. Cette dernière fut baptisée en la paroisse Saint-Venant à Tours, le 16 mai 1701. Elle avait eut pour marraine Marie Charpentier, veuve d'André Quantin, Elle se maria à Saint-Venant, le 8 juillet 1723, à Philibert-Antoine de Torcy, seigneur de Lantilly, dont elle fut bientôt veuve. Elle épousa en secondes noces, par contrat du 3 mai 1736, Jean-Claude de la Bonninière qui fut le premier marquis de Beaumont. La future apportait la seigneurie de Lignières, une maison à Tours, rue des Bons-Enfants, un contrat de 5.000 livres de principal sur le clergé et de 15.000 livres sur le chevalier de Torcy. La bénédiction nuptiale leur fut donnée, le 7 mai suivant, à Saint-Venant. De cette union naquirent d'abord, le 27 mai 1738, Anne-Claude qui fut le second marquis de Beaumont, et deux jumeaux morts-nés à Fontenay, le 27 juin 1739, où ils furent enterrés dans l'église de la paroisse. Mais, le 31 mars 1741, Mme de la Bonninière décédait cinq jours après la naissance d'une fille, Anne-Marguerite. Celle-ci, lorsqu'elle eut 19 ans, unit ses jours à Claude-Pierre Lefebvre, chevalier, comte de la Falluère, seigneur de Jallanges à Vernou. Leur contrat de mariage fut dressé par Me Mouys, au château de Beaumont, le 12 avril 1760. La fiancée recevait une dot pour une valeur de 80.000 livres: les terres, fiefs et seigneuries de Fontenay (45.000 livres), de Launay (25.000 livres), des maisons à Tours (2.000 livres), le reste étant constitué par des rentes. La cérémonie religieuse fut célébrée à Beaumont-la-Ronce, le 14 avril 1760.
Le 7 septembre 1767, Claude-Pierre Lefebvre de la Falluère et son épouse vendirent Launay, avec les fiefs de La Noue-Guérinet, de La Basté, partie de celui de La Grange-Millon, de La Pesaudière, Boispeau, Pouillé et le bordage des Flandrinières, à Claude le Bas du Plessis, seigneur de La Goguerie et Marie-Angélique d'Amboise.
Chevalier, ancien garde des rôles des officiers de France, seigneur de Saint-Antoine-du-Rocher, Claude le Bas du Plessis avait acquis l'année précédente le fief de La Goguerie où il devait résider car sa femme y mourut le 15 septembre 1785. Par acte du 6 février 1769, les deux époux s'étaient faits donation mutuelle entre vifs.
Le 7 décembre 1781, il vendit à Pierre Chesneau, entrepreneur à la pépinière royale de La Rabaterie, jardinier et concierge de Saint-Côme: Le Grand-Launay, le fief de La Basté, partie de celui de La Grange-Milon, les fiefs de La Pesaudière, de Bois Peau, le bordage de Boiserie, les droits de justice, cens et devoirs féodaux, rentes seigneuriales et foncières, droits honorifiques.
Le 23 août 1803, sa veuve, Barbe Henry et sa fille Jeanne-Sophie Chesneau avec son mari Jacques Plessais revendirent Le Grand-Launay à Jean-Baptiste et Noël Lepeltier dont la famille en garda la propriété pendant tout le XIXe siècle.
Par son testament olographe en date du 15 janvier 1884, Jean-Paul Lepeltier, qui devait décéder à Paris le 29 mai 1894; léguait Le Grand-Launay à Étienne-Arsène Cochard qui, en 1895, était dit ancien maire de Vouvray. A la requête de ses héritiers Le Grand-Launay fut vendu le 4 mars 1950.
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