Historique du nom: Fontenay (1509, Archives 37, E24, aveu), Fontenay
(1639, Rôle des fiefs
de Touraine, rôle de Montbazon), Fontenay (1658, acte Legay/Tours), Fontenay (1671, Archives de Lignières-de-Touraine), Fontenay (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, E24), Fontenai (1739, Archives de Lignières-de-Touraine), Fontenay (1748, Archives 37, E318), Fontenay (1760, acte Mouys/Tours), Fontenay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Fontnai (1796, Archives 37, 1Q448, Biens nationaux), Fontenay (1813, Cadastre), Fontenay (1819, acte Thibault/Cinq-Mars-la-Pile), Fontenay (1820, Carte de l'état-major), Fontenay (1967, Cadastre), Manoir de Fontenay (2014, Carte IGN).
Fontenay était un fief et une châtellenie
relevant de la baronnie du Rillé, à foi et hommage lige. En 1509, elle appartenait à
Jean Gautier qui rendit aveu le 23 juin à François Bastarnay, baron de Rillé. Le 16 mai 1620, le fief fut acquis par décret devant le lieutenant général de Touraine par René Chopin, sieur de La Péraudière. Son successeur fut Pierre Chopin, marié à Jacquette Bellivier. Le 14 août 1659, Pierre Choppin vendit Fontenay à
André Quantin, écuyer, seigneur de Launay, trésorier de France à Tours. André Quantin avait épousé, le 30 avril 1659, Marie Charpentier. Veuve le 7 janvier 1677, elle transmit ses biens à son fils André-François Quantin. L'une des filles de ce dernier, Anne-Françoise-Élisabeth, se maria en premières noces à Philibert-Antoine de Torcy. Bientôt veuve, elle se remaria, le 7 mai 1736, à Jean-Claude de la Bonninière de Beaumont. Par son contrat signé le 3 mai, elle reçut notamment la seigneurie de Fontenay, une maison à Tours et des rentes. Le couple eut d'abord un fils, le 27 mai 1738, qui sera le second marquis de Beaumont. Le 31 mars 1741, Mme de Beaumont décéda cinq jours après avoir donné naissance à une fille, Anne-Marguerite. A 19 ans, celle-ci fut mariée à Claude-Pierre Lefèbvre, comte de la Faluère, seigneur de Jallanges, lieutenant au régiment du Roi-infanterie. Par son contrat établi au château de Beaumont, elle recevait des biens pour une valeur de 80.000 livres, comprenant, entre autres, les terres, fiefs et seigneuries de Fontenay à Lignières, de Launay à Semblançay, deux maisons à Notre-Dame-la-Riche...
De cette union naquit, entre autres, Antonin-Marc qui épousa, le 9 décembre 1789, sa cousine germaine, Agathe de la Bonninière de Beaumont. Ainsi pendant tout le XVIIIe siècle, Fontenay fut loué à des fermiers dont les noms figurent dans les registres paroissiaux.
A l'époque de la Révolution, Mme Lefèbvre de la Falluère, partie aux eaux à Aix-la-Chapelle en 1790, y resta avec sa fille Amélie-Constance. Inscrites sur la liste des émigrés, leurs biens comme Jallanges furent saisis et vendus. Il en fut ainsi pour Fontenay qui, le 15 septembre 1796, fut racheté au département d'Indre-et-Loire par leur fils Marc-Antoine de la Falluère qui, le 27 septembre 1796, renouvela le bail de Pierre Vezin.
M. de la Falluère vendit le domaine, le 8 mai 1798, à Jean-Baptiste Thibault, notaire à Cinq-Mars-la-Pile. Celui-ci avait un fils, Jean-Baptiste-Césard, homme de loi, auquel il assura une somme de 15.000 francs sur la terre de Fontenay, lors de son contrat de mariage, le 2 septembre 1803, avec François Adam, fille d'un avocat de Chinon.
En fait, Fontenay devint sa propriété entière, puisque le 27 novembre 1806, il revendit ce domaine à Henri de Caulx de Chacé. Maire de la commune de Chacé en Maine-et-Loire, celui-ci décéda le 5 juin 1808 laissant pour héritière sa sœur Marie-Anne-Laurence-Radegonde. Cette dernière était veuve de M. le comte Alexandre Gaëtan de Thienne, demeurant à Chemilly à Langeais, quand elle céda Fontenay, le 4 avril 1819, à Florimond-Benjamin Mac Curtain de Kainlis, écuyer, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, ancien commissaire des guerres.
Celui-ci mourut en laissant deux filles: Sidonie, femme d'Amédée de Cassin, et Cornélie-Victoire, épouse de François-Michel Lefebvre de la Falluère. Par acte du 30 décembre 1836, tout l'actif fut attribué à Mme Cassin moyennant une rente à sa sœur.
Le 13 juin 1855, Fontenay passa à M. et Mme Clément Dasse qui vendirent la propriété, les 5 et 9 janvier 1859, aux époux Mirbault. Ces derniers, le 21 novembre 1879, procédèrent à un échange avec le chanoine Pierre-Paul Brisacier qui leur abandonnait divers immeubles sis au bourg de Lignières. Il recevait en contre partie Fontenay.
Né en 1831, le chanoine Brisacier se retira à Fontenay et y décéda le 1er décembre 1923. Ses héritières vendirent Fontenay, le 10 février 1924, à Antonio-Alberto Gonzalez Abreu y Lopez Silvero, originaire de Santa-Clara à Cuba, domicilié à Séville mais résidant souvent à Fontenay. Il mourut célibataire à Paris le 10 décembre 1925 et le château passa à sa fille naturelle Maria de la Salud Gonazlez y Carrera, épouse de Pedro del Castillo. Cette dernière vendit Fontenay, le 16 août 1941, à M. Sapène,, maire de Lignières.
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