Truyes - Chaix

Historique du nom: Chaix (XVIIe siècle, Archives 37, 1J1094), La Chaix (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, C441, E112), Chaix (1751, acte Hurtelle/Paris), Chaix (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Chaix (1820, Carte de l'état-major), Château de Chaix (1823, 1934, Cadastre), Chaix (1937, acte  Clément/Cormery), Château de Chaix (2014, Carte IGN).
En 1529, ce fief appartenait à Marie Brugière, veuve de Guillaume Girard, sieur de La Roussière; en 1568, à Jacques Gourry; vers 1600, à Antoine Gourry, receveur des tailles à Tours, marié à Marguerite Cottereau, dont il eut une fille, Marie, qui épousa, par contrat du 7 novembre 1633, Jean Guillon, trésorier de France à Tours, qui mourut le 15 septembre 1645. Elle avait eu trois fils dont le second René, né en 1639, écuyer, trésorier de France à Tours, se maria, le 4 août 1669, à Marie Dublineau. Celle-ci obtint, avant 1696, la séparation des biens et se fit adjuger, le 18 novembre 1700, le fief de Rochecotte à Saint-Patrice. Ce fut sur leur fils, Jean-François Guillon de Valbray, que la terre de Chaix fut saisie dès le 8 octobre 1693. Par sentence aux requêtes du Palais, le 14 février 1697, Chaix et le moulin à papier de Truyes furent adjugés à Henry de Briqueville, compte de la Luzerne (près de Saint-Lô), marié à Bonne-Gabrielle-Marguerite de Chervis. Leur fils qui en hérita, Jean-François de Briqueville le vendit, le 24 décembre 1719, à Pierre de Saint-Marc qui agrandit le domaine par plusieurs achats. Le 16 juillet 1736, sa fille, Rosalie-Émilie-Rosalie, s'unit à Michel Tourtay, capitaine de bourgeoisie à Tours. Devenue veuve, elle vendit tous ces biens, le 24 septembre 1751, à Charles-Pierre Moisant, écuyer.
Celui-ci, baptisé le 29 juin 1702, devint juge conseil des marchands de Tours et se maria, le 8 novembre 1734, à Claude Banchereau. Par lettres patentes du 13 septembre 1734, il obtint l'office de second avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Tours. N'ayant pas remboursé un emprunt de 150 livres à Jacques Dauphin, chanoine de Saint-Martin, celui-ci, ne pouvant toucher son dû, fit saisir les biens de M. Moisant qui furent adjugés, le 19 juin 1756, à Me Guesdier. Ce dernier déclara sur le champ avoir agi pour et au profit du sieur et dame Moisant pour ne valoir avec le contrat d'acquest par eux faits des dits biens qu'un seul et même titre.
Désormais, Chaix allait rester en la possession de leurs descendants jusqu'en 1869. Leur fille, Claude-Madeleine, se maria, le 24 avril 1758, à Louis Bouin de Noiré, président lieutenant général au bailliage de Chinon, qui décéda le 9 novembre 1782. Il laissa pour héritière Madeleine Bouin de Noiré qui s'était mariée, par contrat du 20 mai 1779, à Benoît-Jean-Gabriel-Armand de Ruzé, comte d'Effiat, chevalier, seigneur de Chambon, de La Borderie, de Méré, etc..., maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis, fils de Benoist-Gabriel-Armand de Ruzé d'Effiat, comte d'Effiat, lieutenant de cavalerie, seigneur de Fontenailles, d'Écommoy, de La Roche-Maupetit, et de Marie-Éléonore-Françoise de Pontoise. A la Révolution, le ménage émigra avec leur fils, Armand, baptisé le 6 septembre 1780. La mère devait mourir à Aix-la-Chapelle, le 22 mai 1792. Tous leurs biens avaient été saisis, mais la grand-mère, Madeleine Moisant, défendit le patrimoine de son petit-fils que celui-ci, radié provisoirement de la liste des émigrés le 4 mars 1800, puis définitivement le 10 mars 1802, en retrouva la totale possession.
Le 28 février 1808, à Chezelles, il épousa Charlotte-Barbe de Mondion. Ancien Pair de France, ancien membre de la Chambres des députés, n'ayant pas eu d'enfant, il commença, en 1857, à rédiger son testament, y ajoutant, au fil des ans, de nombreux codicilles. Le quinzième, établi le 26 juin 1868, léguait 34.000 francs à l'évêque de Poitiers dont 10.000 assignés sur la terre de Chaix. Mais le 31 mars 1869, il la vendit à Henri Douineau, baron de Charentais. La veuve de celui-ci devait la vendre, le 8 décembre 1886, à Jean-François Fillon, cultivateur, et Catherine Lefort.
Les seigneurs de Chaix avaient droit de chapelle et de sépulture dans l'église de Truyes.

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