Orbigny - Céphou

Historique du nom: Cofiacus (1099, 1231), Copheium et Cepheium (1277, Charte de l’abbaye de Villeloin), Scéphoux (XVIe siècle, Dom Housseau), Saufoux (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Céphoux (1763, 1764, actes Thenon/Tours), Sephoux (1770, acte Thenon/Tours), Céfou (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Céphou (1820, Carte de l'état-major), Céphou (1828, 1969, Cadastre), Céphou (2013, Carte IGN).
Ce fief, relevant de Chisseaux, avait en 1639 un revenu annuel de 100 sols. En 1513, il appartenait à Jehan Chappeau, écuyer, qui rendit hommage à Jacques Bérard, seigneur de Chisseaux; vers 1600, à Philippe de Crévecœur, écuyer, seigneur de Coulangé, lieutenant de 50 hommes d'armes, marié à Georgette Chappeau; en 1605, à Jean de Rance, écuyer, maître d'hôtel de Mme la Vidame d'Amiens, dame de Montrésor; en 1653, à René Adriansin, écuyer, gentilhomme de Mgr le duc d'Orléans; en 1668, à François de Menou, chevalier, seigneur de La Roche-d'Alais, marié à Marie Adriansin, fille unique de René Adriansin; en 1746-1754, à Charles-Alexandre de Menou, chevalier de Saint-Louis, ancien major au régiment de la Fère, seigneur des Fourneaux. Décédé sans laisser de postérité, ses deux nièces, filles de son frère René, héritèrent de ses biens. L'une Marie-Thérèse de Menou était alors veuve de Casimir de Thibergeau, brigadier des armées du roi, directeur des fortifications et places de Guyenne, Aunis, Saintonge et Poitou. L'autre, Bonne-Dorothée était l'épouse de Luc-Abel Paris de Rougemont, seigneur de La Roche à Marray du chef de sa femme. L'héritage comprenait, outre Céphou et sa métairie, le moulin d'Olivet, la closerie de L'Ormerie et les métairies de La Montruche et de La Peignère à Beaumont-Village, la maison et métairie des Fourneaux à Ferrière-sur-Beaulieu, le tout d'une valeur de plus de 40.000 livres. Le 23 mars 1764, par devant Me Thenon à Tours, il fut procédé au partage en deux lots. Le premier, comprenant Céphou, le moulin d'Olivet et la métairie de La Mautruche fut attribué à Mme de Thibergeau.
Par acte du 13 juillet 1769, Mme de Thibergeau vendit sa part pour 11.500 livres et 2 louis de pot de vin à Pierre de Clédat, chevalier de Saint-Louis, pensionnaire du roi, capitaine aide-major des grenadiers royaux de Bretagne, demeurant paroisse Saint-Ours à Loches avec sa femme Catherine Dupont. Mais un recours en retrait lignager fut alors déposer par Madeleine Adriansin et son mari Adrien Roze et accepté par jugement au siège royal de Loches le 4 avril 1770 et tous les deux récupérèrent le domaine de Céphou.
Fille mineure de feu Me Jean Adriansin de Cazan, avocat au Parlement, en son vivant maire de Loches, et de Magdeleine Briffault, baptisée à Tours le 10 octobre 1733, Madeleine s'était marié en l'église Saint-Ours de Loches, le 4 septembre 1758, à Adrien Roze, écuyer, officier secrétaire interprète du roi en langues grecque et latine. Celui-ci fut inhumé à Loches le 18 septembre 1785. Le 15 septembre 1783, le couple avait vendu Céphou à Étienne Moreau qui en garda la propriété jusqu'en 1821. Mais le nouvel acquéreur, Jean-René Gabillon, n'ayant pas tenu ses engagements, le tribunal de Loches, à la requête de la veuve d’Étienne Moreau, prononça la saisie de Céphou qui fut remis en vente le 8 avril 1826.
Par procès-verbal du tribunal civil de Loches du 17 juin 1826, Céphou fut adjugé à Jean-François-Ovide Gabillon dont les héritiers en cédèrent la propriété, le 25 juillet 1856, à Antoine-Augustin Chicaneau de Chambaron, chevalier de la Légion d'honneur et préfet en disponibilité. Il y mourut, le 13 octobre 1875, laissant pour légataire universelle, Mme Maugis, qui vendit Céphou, le 21 février 1880, à Léon-Ernest-Joseph Blanc Cugnot de Lanoye, chef d'escadron à la retraite. Céphou fut encore vendu en 1883 et en 1895. Céphou fut acheté, en juin 1919, par Désiré Martineau.

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