Historique du nom: Le Bas Cousse (XVIe siècle, Archives 37, G129), Cousses (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Château-Renault), Le Bas cousse (1704, acte Coudelou/Vernou-sur-Brenne), Le Bas Cousse (1759 et 1768, actes Regnard/Vernou-sur-Brenne), Bas Cousse (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Bas Cousse (1796, acte Mireau/Vouvray), Le Bas Cousse (1798, Archives 37, 1Q465, Biens nationaux), Bas Cousse (1817, Cadastre C1+D1), Bas Cousse (1820, Carte de l'état-major), Le Bas Cousse (1860, acte Tessié Dessablons/Vernou-sur-Brenne), Bas-Cousse (1962, Cadastre C1+D1), Le Bas Cousse (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de la baronnie de L'Île-Bouchard, à foi et hommage lige. Vers 1300, il appartenait à Pierre de L'Île-Bouchard; vers 1330, à Philippe Isoré; en 1484, à Jean Travers; en 1538, à Philibert Galland et à Martin Travers qui se partagèrent cette terre et celle du Haut-Cousse par acte du 3 octobre; en 1653, à Jean Binet, sieur des Baudes. Le 26 juin 1684, sa succession fut partagée entre les trois enfants qu'il avait eus avec sa femme, Claude Fougère: Claude, Louise et Marie Binet, épouse de Louis de Saint-André. Le 16 mai 1694, Louise Binet, fille majeure, demeurant à la maison seigneuriale du Bas-Cousse, avec la consentement de Louis de Saint-André, écuyer, sieur du Bas-Cousse, et Marie Binet son épouse, Vendit à Claude Lefevre, seigneur de la Falluère et de la châtellenie de Jallanges, conseiller du roi en son grand conseil, le fief et seigneurie du Bas-Cousse, avec droit de moyenne et basse justice, pour 1.500 livres au principal. Mais cette transaction ne concernait que le fief, à l'exclusion des bâtiments et des terres.
En 1715, Bonaventure Poirier, demeurant à Tours, avait plusieurs filles. L'une, Catherine, se maria avec Pierre de Houdan Deslandes, seigneur du Bas-Cousse, une autre, Marie Anne, s'unit à Claude de Houdan Deslandes, seigneur du Haut-Cousse. La fille de ces derniers, Marie Anne de Houdan, s'allia à Charles François Lesleu, gendarme ordinaire de la Garde du roi, qui vendit, le 29 juillet 1758, le Haut-Cousse à Claude Pierre Lefèvre de la Falluère.
Le 6 février 1759, Pierre de Houdan Deslandes, qui était dit seigneur du Bas-Cousse, et Catherine Poirier, sa femme, cédèrent à Claude Pierre Lefèvre de la Falluère, demeurant au château de Jallanges, le lieu, maison et métairie du Bas-Cousse. Il était précisé que cette acquisition était faite, par le dit seigneur de la Falluère, pour réunir le lieu du Bas-Cousse au fief du Bas-Cousse dont il était seigneur propriétaire. Mais les dits vendeurs se réservaient, leur vie durant, un corps de bâtiment et recevaient une rente viagère de 300 livres en argent, 4 poinçons de vin blanc, 2 de rouge et un demi-cent de fagots. Après leur mort, l'acquéreur fera célébrer un service pour la somme de 60 livres. Le 8 février 1759, la métairie fut louée à Gatien Rimbault pour neuf ans à compter de la Toussaint prochaine, moyennant 200 livres en argent, 3 chapons et 3 canards. Le Haut et Bas-Cousse réunis devinrent alors une dépendance de la châtellenie de Jallanges.
Claude Pierre Lefèvre de la Falluère, de son mariage avec Anne Marguerite de la Bonninière de Beaumont, eut un fils Antonin Marc, né à Vernou le 28 juin 1769. Claude Pierre Lefèvre comparut en personne à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il fut l'un des quatre députés désignés pour porter la réponse négative de cet ordre aux représentants du clergé qui proposaient l'abandon des certains droits féodaux comme les banalités, le minage, le péage, le droit de chasse, le 25 mars 1789. Ce fut lui qui, le samedi 28 mars, rendit compte au président, le duc de Luynes, du résultat de sa mission.
Le Bas-Cousse fut vendu comme bien national, le 9 floréal an VI (28 avril 1798) saisi sur Claude Pierre Lefèvre de la Falluère, comme ascendant d'émigré. L'acquéreur était François Martin, commissaire des poudres et salpêtres à Saint-Chamant, près Marseille, qui revendit la propriété, le 18 novembre 1808, à César Bacot, négociant à Vernou, dont la famille en était encore propriétaire en 1859. Le 13 décembre de cette année-là, sa petite-fille, Germaine Danet, veuve de Henri Éléonore Deloche, demeurant à Genève, vendit la grange de la métairie du Bas-Cousse aux époux Croulebois. Le démembrement de la propriété, commencée en 1863, se poursuivit les années suivantes pour s'achever en 1863. Pour le manoir, de nouvelles mutations intervinrent en 1883, 1885, puis il fut saisie et adjugée, le 17 juillet 1909, à la barre du tribunal d Tours, à François Léon Lelièvre, propriétaire vigneron au Haut-Cousse. En 1968, le logis seigneurial fut de nouveau vendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire