Bourgueil - La Rivière

Historique du nom: La Saudrière (XIVe siècle), La Rivière (1652, 1667, 1669, 1699, 1710, 1725, 1738, 1745, 1748, 1761, 1775, 1779, Archives de Bourgueil), La Rivière (1820, Carte de l'état-major), La Rivière (1830, Cadastre E1), La Rivière (1953, Cadastre E2). Ce lieu ne figure pas sur la carte IGN de 2016.
Le fief de La Saudrière relevait de l'abbaye de Bourgueil. En 1384, ce domaine appartenait à Amaury, seigneur de La Rivière, mari de Philipone de la Saudrière, qui rendit aveu à l'abbé de Bourgueil le 13 août. Ce fut Amaury qui remplaça le nom de La Saudrière par celui de La Rivière, lieu qui était situé en la paroisse de Chouzé-sur-Loire. La famille qui en tirait son nom remontait sa filiation jusqu'à Héros de la Rivière cité dans le cartulaire de Fontevrault comme vivant en 1094.
Ce serait une fille de Jean de la Rivière, cinquième du nom, qui se serait alliée à Jean Gourdault. Une transaction au sujet d'un droit de passage entre Jean Petitpas et Marie d'Argouges, veuve de Jean Gourdault, signée le 11 septembre 1549, indique bien que les Gourdault possédaient La Rivière au milieu du XVIe siècle. Le 25 février 1582, leur fille, Renée de Gourdault, épousa François de Caulx, écuyer, portemanteau ordinaire du roi. Par la suite, les de Caulx eurent La Rivière alors que les Gourdault donneront leur nom à La Gourdauderie transformée au XIXe siècle en La Gourgauderie.
François Antoine de Caulx, écuyer, parrain le 27 janvier 1667, était dit demeurant en sa maison de la Rivière. Il s'était marié, le 15 mai 1658, à Renée Perrault qui lui donna au moins huit enfants. Renée, la seconde, baptisée le 20 mai 1660, se maria le 6 mars 1695, à Louis Gilbert, receveur des gabelles qui mourut bientôt. Le 17 août 1699, elle se remaria à Claude Tallonneau, qui d'un premier mariage avec Marcelle Lecompte avait eu Marie, mariée le même jour à Claude René de Caulx, frère de Renée. De ce second lit, Claude Tallonneau eut un fils, Claude René, le 26 juin 1700. Mais sa mère étant décédée le 27 septembre 1701, le père convola en troisièmes noces avec Marguerite Denis. Il mourut à 75 ans, le 25 septembre 1719, qualifié de contrôleur au grenier à sel.
Claude René Tallonneau se maria, le 30 septembre 1723, à Anne Chauffour et, le 12 juin 1726, naissait René Adam Tallonneau qui épousa, le 8 février 1745, Anne Henriette Geneviève Joulin, fille d'un avocat et procureur fiscal de Bourgueil. Le 24 janvier 1753, il acheta, pour 4.000 livres, à Louis Audiger la charge de piqueur à second vol pour corneille de la grande fauconnerie du roi.
Ce fut à Bourgueil que naquirent ses sept enfants, dont Urbain Jean-Claude Tallonneau. Dans l'acte de baptême de sa fille, Alexandrine, le 16 septembre 1779, il était dit seigneur de la Rivière, contrôleur des actes. Le 6 septembre 1789, il fut élu maire. Le 19 mai 1791, comme procureur de la fabrique, il en remit les papiers au curé constitutionnel. Maire de nouveau sous le Premier Empire, il démissionna en 1830 et mourut, à 93 ans, le 27 mars 1842.
Le 24 janvier 1832, il avait fait donation de La Rivière à sa fille Alexandrine, mariée le 24 février 1802, à René Hardouin Renault, qui la transmit immédiatement à sont fils Marcellin, juge de paix à Bourgueil, lequel agit de même, le 11 juillet1859, en faveur de sa fille Juliette épouse d'Eugène Georges Dion. Leur fils, officier en retraite, étant décédé à Nantes le 3 février 1933, sa veuve, Marie de Chastellux, vendit La Rivière, le 19 juin 1946, à des parents, le ménage Allard.
Par délibération municipale des 8 et 13 décembre 1972, la commune de Bourgeuil décida l'acquisition du domaine réduit à une superficie de moins de 2 hectares. Cela fut fait le 3 mars 1973 et La Rivière devint la mairie de Bourgueil.

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