Historique du nom: La Roche Furet (1689, Archives 37, H875), La Roche Furet (1771, acte Gervaize/Tours), La Roche Furet (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Roche Furet (1792, acte Audru/Ballan-Miré), Rochefuret (1812, acte Petit/Tours), La Roche-Furet (1820, Carte de l'état-major), Rochefuret (1825, 1988, Cadastre), Rochefuret (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait censivement de la
commanderie de Ballan. En 1638, il appartenait à Nicolas Leroux, maire
de Tours de 1638 à 1639, trésorier au bureau de finances de cette ville en 1651, décédé le 8 janvier 1695. Au début du XVIIIe siècle, Rochefuret appartenait à Louise Leroux, fille du précédent, qui mourut à Tours, célibataire, le 6 août 1724. Sa succession fut partagée, le 28 août 1725, entre les héritiers en ligne paternelle, d'une part, et maternelle, d'autre part. Parmi les premiers, se trouvaient les enfants de François Nau, seigneurs des Arpentis, des Haies et de Panchien, qui avait épousé Élisabeth Leroux. Le 6 mars 1726, Charles-Pierre Nau, conseiller au Parlement de Paris, y demeurant rue Saint-Louis-de-l'Isle, et son épouse Françoise Cheppin, agissant aussi pour le compte de Marie Nau, veuve de Jean Lemaire, seigneur de Montlivaut, Hélène Nau, épouse séparée quant aux biens de Bernard de Cannonville, chevalier, comte de Raffetot, Pierre de Montholon au nom de Mathieu de Montholon, chevalier, premier président au Parlement de Navarre, et Marguerite Leroux de Melleville, vendirent Rochefuret à Pierre Taschereau, écuyer, sieur des Pictières, lieutenant provincial d'artillerie, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, pour 14.000 livres.
Pierre Taschereau des Pictières s'était marié, le 7 juin 1717, avec Anne Douineau qui mourut à Port-Cordon le 12 novembre 1771. Il en eut cinq enfants dont deux seulement étaient encore vivants: Pierre, seigneur de La Carte par son épouse Charlotte Oudart Feudrix de Bréquigny, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine de hussards au régiment de Ferrari, et Louis, écuyer, clerc tonsuré, chanoine et prévôt de l'église Saint-Martin de Tours, y demeurant paroisse Notre-Dame de La Riche. Tous les deux seuls héritiers de leur mère procédèrent à sa succession. Le premier lot comprenant notamment Rochefuret, Pont-aux-Oies et Château-Gaillard fut attribué à Louis Taschereau des Pictières. Celui-ci recueillit en outre, en 1777, de sa tante Thérèse Taschereau, la maison appelée La Grange (près Saint-Sauveur, paroisse Notre-Dame-la-Riche) et celle de Court-Gain, paroisse Saint-Martin. Mais Louis Taschereau mourut le 5 novembre 1783 et tous ces domaines revinrent à son frère Pierre Taschereau des Pictières.
Le 20 juin 1792, ce dernier vendit, pour 70.000 livres, Rochefuret, une maison située entre Le Pnt-aux-Oies et Le Pont-aux-Chèvres, Château-Gaillard, La Grange et Court-Gain, à Jacques-Nicolas-Christophe Teyssier Desforges de la Vaultière, chef de division des armées navales, ancien commandant des gardes de la marine du port de Brest, décoré de la croix de Saint-Louis, demeurant paroisse Notre-Dame-la-Riche.
Le 11 mai 1799, Jean-Joseph et Marie-Henriette Desforges ainsi que Jeanne-Thérèse Durand qui sont dits héritiers de Jacques-Nicolas-Christophe Teyssier Desforges de la Vaultière, leur frère et oncle, vendirent Rochefuret à M. et Mme Deslandes. Ceux-ci, le 26 novembre 1803, le donnèrent en dot à leur fille Maria-Pauline, lors de son mariage avec Nicolas-Pierre Vivier, directeur du bureau de correspondance.
Acquis, le 29 décembre 1812, par André-Christophe-Martin Sain de Bois Lecomte, Rochefuret passa, le 31 octobre 1817, à William Lawless, maréchal des camps et armées du roi à Paris. Revendu à nouveau en 1827, 1830, 1834, Rochefurei fut acquis, les 14 novembre 1840, par Louis-Narcisse Lesèble qui fut maire de Ballan de 1844 à 1848. Nouveaux changements de propriétaires en 1872, 1882 et le 14 septembre 1893, Jacqueline-Charlotte-Geneviève de Barbançois, épouse du comte de Montlivault, l'acheta pour 195.000 francs. Mme de Montlivault décéda le 9 août 1906 au lendemain du mariage de sa fille Marie-Jacqueline avec Urbain-Jean-Henry de Lary, vicomte de Latour. Après le règlement de la succession, le comte de Montlivault et le vicomte de Latour cédaient, le 1er juin 1908, le domaine, qui fut vendu à nouveau le 11 octobre 1922 à Toussaint-Antoine-Régis de Chazal, sujet britannique, né à l'Île Maurice. Sa famille garda la propriété jusqu'au 3 octobre 1975.
Il y existait une chapelle qui appartenait, de 1939 à 1950, à Mlle Irène de Chazal.
Du 10 au 14 juin 1940, Rochefuret abrita l'ambassade de l'Argentine.
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