Historique du nom: La Gibaudière (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), La Gibaudière (XVIIe, XVIIIe siècles, Archives 37, E132, E135), La Gibauilliere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Gibaudière (1820, Carte de l'état-major), La Gibaudière (1826, 1934, Cadastre), La Gibaudière (2013, Carte IGN).
En 1426, ce fief appartenait à Jean Barbin, conseiller au Parlement de Paris, marié à Françoise Gillier, fille d’Étienne Gillier, seigneur des Rouziers, et d'Andrée Andrault; en 1450, à Blanc Barbin; en 1470, à Mathurin Barbin; en 1488, Jean d'Argy, écuyer, fils de Pierre d'Argy et de Venotte Barbin, qui mourut le 3 avril 1505 et fut inhumé dans l'église des Franciscains, à Loches; en 1506, à François d'Argy, décédé le 28 avril 1527; en 1545, à François d'Argy; en 1583, à Amblard de Chadieu, capitaine des gardes de la reine-mère, seigneur d'Azay-sur-Indre; en 1675, à Claude Benoit; en 1705, à François de la Borde.
Le registre des Vingtièmes pour l'année 1776 porte la déclaration de Marie-Anne Benoist de Chillerie, pour une métairie appelée La Gibaudière d'un revenu de 175 livres.
Le 21 février 1770, La Gibaudière fut vendue par René Martineau à Pierre Ferrand, marchand à Loches. Ce dernier avait épousé, le 29 octobre 1753, Marguerite-Angélique-Félicité Hugues, en l'église Saint-Ours de Loches où fut baptisée le 7 janvier 1766 Élisabeth, née ce jour. Celle-ci se maria, le 17 juillet 1797 (à quatre heures du matin), avec Antoine, fils de défunt Antoine Archambault, notaire. Le 9 juillet 1802, Charles-Pierre Hugues venait au monde suivi, le 30 janvier 1805, d’Étienne-Jean. Leur mère, Élisabeth Ferrand étant morte le 16 septembre 1829 à Loches, les deux garçons, moyennant une rente viagère à leur père, se partagèrent sa succession, le 21 octobre 1829. Le second lot, constitués par La Gibaudière et Les Petous, fut attribué à Antoine, prêtre à Manthelan, qui céda sa part en novembre 1834 à son frère Charles-Pierre Hugues, notaire à Châtillon-sur-Indre. Le 13 décembre 1850, celui-ci revendit La Gibaudière à Charles-Auguste Descombes, aussi ancien avoué à Loches.
Le 5 décembre 1868, La Gibaudière fut acquise par deux frères avocats à Loches, François-Léonide et Jules Archambault, mais le 20 juin 1877 le premier en resta seul propriétaire. Né le 11 mars 1827 à Monts (Vienne), François-Léonide était venu à Loches comme principal clerc de notaire de Me Amirault dont il épousa l'une des filles, Marie-Sophie, le 26 octobre 1852. La sœur, Louise-Alix, épousa son frère Jules le 5 mars 1856. Devenu le successeur de son beau-père, il eut deux fils. Sa femme mourut à 33 ans et François-Léonide se remaria, le 19 octobre 1868, avec Louise-Alix Bournier qui lui donna deux autres fils. Ces derniers étaient encore mineurs quand leur père décéda à Paris le 3 octobre 1873. L'aîné, issu du premier lit, François-Prosper-Henri, avocat, demanda la licitation des biens. Cela lui fut accordé par jugement du tribunal civil de Loches, le 31 août 1883. La Gibaudière, avec d'autres biens, lui furent adjugés le 25 août 1884. Les 16 et 26 mai 1888, il vendit le domaine à Édouard Barbier, propriétaire à Paris.
Le 23 octobre 1907, le domaine fut revendu à M. et Mme Voillemin demeurant à La Querellerie, commune de Chambourg. Une nouvelle vente, intervenue le 9 juin 1910, donna La Gibaudière à Jules Babault qui mourut à Tours le 13 janvier 1917. Le 24 janvier suivant, sa veuve fit donation entre ses deux enfants. La Gibaudière fut comprise dans le premier lot qui échut à Jules-Albert Babault, minotier à L'Île-Auger. Les trois héritiers de ce dernier vendirent, le 27 juin 1977, le domaine à un nouvel acquéreur.
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