Historique du nom: Breil (1704, Archives 37, E82, E83), Le Château du Breuil (1773, acte Deschamps/Vallières), Le Breuil (1785, Archives 37, G480), Le Breuil (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château du Breuil (1820, Carte de l'état-major), Château du Breuil (1834, Cadastre C2), Le Breuil (1875, acte Fonteneau/Angers), Château du Breuil (1937, Cadastre C1), Château du Breuil (2014, Carte IGN).
Vers 1475, Le Brueil aurait appartenu à un Boguet de la Frémaudière. Le fief relevait de la Prévôté d'Oé, En 1632, sous le règne de Louis XIII, il
appartenait à Pierre Jean Royer, seigneur du Breuil et des Étangs, conseiller et secrétaire du roi en son conseil, marié à Marie Pelaut, de Bourgueil. Décédé à Paris le 20 juin 1646, il fut, avec sa femme morte quatre ans plus tôt, enterré dans l'église de l'abbaye de La Clarté-Dieu. Ils laissaient un fils, conseiller en la cour du Parlement de Paris, et plusieurs filles. L'une d'elles, Madeleine, épousa M. de Cottignon, seigneur de Chauvry et aussi conseiller au Parlement. Après avoir vendu sa charge, il vint vivre de ses rentes au Breuil en compagnie de sa femme. Leur fils, Antoine Joseph, premier président de la Cour des Monnaies, se maria à Neuillé-Pont-Pierre, le 3 décembre 1695, à Suzanne Éléonore de Maillé de la Tour Landry. Elle lui donna une fille, baptisée à Saint-Paterne le 3 décembre 1697, Jeanne Madeleine Catherine, qui se maria, le 21 septembre 1716, dans la chapelle du Breuil, au petit-fils de Racan, Antoine Pierre de Bueil, lieutenant général des armées du roi. Celui-ci, ui n'eut pas d'enfants, vécut surtout au château de La Roche qu'il vendit, le 3 novembre 1745, trois ans avant sa mort. Mais Le Brueil avait déjà changé de mains depuis un certain temps, car le 4 novembre 1743, comparut Louis le Féron, chevalier, seigneur du Breuil, La Ferrière, Turé et autres lieux, ancien capitaine au régiment de la Reine, et Marie Élisabeth de Noël, son épouse, lesquels reconnaissaient être propriétaires de la métairie de Boisrond et devoir, au chapitre, 2 sols 6 deniers de rente. Tous deux moururent à Saint-Paterne, lui le 20 mars 1746 et elle le 13 octobre 1756. Antoine François le Féron, marié à Françoise Charlotte de Sourdeval, leur succéda. Les dépenses exagérées de son époux amenèrent cette dernière à prendre des mesures pour préserver son patrimoine et la terre du Breuil lui revint en possession à titre de reprise matrimoniale. Son mari disparut le 1er octobre 1781, âgé de 66 ans. Lors de la Révolution, Mme le Féron réussit à conserver le manoir et ses dépendances. Elle fut aidée financièrement par un parent de Normandie, M. Damilville. Celui-ci, présent à Saint-Paterne en 1825, fut conseiller en 1831. Il entra en possession du domaine du Breuil qui comprenait Le Grand-Thuré, Les Exemples, La Perrée, Loucheras, Bois-Soulage, La Voltière, Boisrond, La Rucherays, La Dye, Artault, le ferme du Breuil et celle de La Ferrière à Neuillé-Pont-Pierre. Ses enfants, M. Damilville et Mme Michel Pillard, possédèrent la propriété jusqu'en 1874. Par la suite, elle fut achetée par Louis de Sarcé alors maire de Saint-Paterne. Celui-ci la laissa par testament à sa sœur, Mme de Tessecourt, et à son frère, Eugène de Sarcè, qui, à son tour, la légua à Robert Roullet de la Bouillerie dont les descendants la possédaient encore en 1977.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire