Historique du nom: Plesseiacum (1328), Le Plessis aux Moines (XIVe siècle), Le Plessis aux Nonains (XVIIe siècle), Le Plessis (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Grand Plessis (1820, Carte de l'état-major), Le Grand Plessis (1830, 1957, Cadastre), Le Grand Plessis (2016, Carte IGN).
Ce prieuré appartenait à l'abbaye de Bourgueil. Il fut fondé, au XIe siècle, par Lovo et son frère Rahier. L'église était placée sous le vocable des saints Gervais et Protais. Le revenu de ce bénéfice était de 8.300 livres en 1762.
Le prieurs commendataires du Plessis furent: en 1528, Mathieu Gauthier, docteur en théologie, évêque de Nègrepont; en 1697, Antoine Arnauld de Pomponne, qui décéda le 12 novembre 1698; en 1757, Jean-Hippolyte de Courbon de la Roche-Courbon, qui mourut le 4 août 1773; en 1773, Joseph-Henri Deshous de Favols, vicaire général de Saintes.
Le fief du prieuré relevait de la baronnie de Bourgueil. Il avait le droit de châtellenie et de haute, moyenne et basse justice.
Le prieuré fut saisi comme bien ecclésiastique lors de la Révolution. Il fut mis à prix, avec sa métairie, pour 97.604 livres 13 sols et 4 deniers. Le 17 février 1791, Jean-Alexandre Chaillou, ancien ingénieur du roi, demeurant à Paris, rue d'Orléans, paroisse Saint-Laurent, fut déclaré adjudicataire pour 140.400 livres. Il avait déjà acheté le Bois-de-Cabanes pour 8.000 livres. Le 28 mars 1791, il déclara avoir fait cette acquisition tant pour lui que pour Louis Taboureau, lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, demeurant en son château des Réaux. En conséquence, il lui fit cession de la moitié indivise moyennant moitié des prix et des charges.
Le 16 avril suivant, devant Me Denis, notaire à Paris, il revendit sa part à Louis Taboureau qui devint ainsi propriétaire de l'ensemble. Il décéda à Chouzé le 9 février 1801, laissant aux Réaux sa veuve Marie-Louis-Cornélie de Fourcroye et deux enfants mineurs. Un partage du 16 janvier 1816 attribua la terre du Plessis-aux-Moines à Charles Taboureau qui fut conseiller d'état et officier de la Légion d'honneur. Il décéda à Paris le 24 janvier 1853. La propriété léguée à Charlotte-Athanase-Anna Beaumont, pendant sa minorité et antérieurement à son mariage avec M. Leroux, notaire, avait été acceptée sous bénéfice d'inventaire par son père, Élie Beaumont, juge de paix à Saumur. Il la loua, le 1er juin 1855, à Julien Morain et sa femme Virginie Ferrand pour 9 ans, moyennant 3.000 francs en argent, une charretée de paille de froment, 6 kilogrammes de beurre en deux fois et six poulets, gros, vifs et en plumes.
Le 23 décembre 1862, les mandataires de M. et Mme Leroux vendirent le domaine pour 128.000 francs à Théodore Princé, maire de Restigné. Ses deux fils se partagèrent ses biens le 20 avril 1883: La Philberdière, à Restigné, échut à Eugène-Théodore-Marie, alors que Le Plessis fut attribué à Edgar Princé. Le fils de ce dernier, Roger, époux de Jeanne Kempf, qui l'avait reçu en donation partage le 29 juin 1920, le vendit, le 4 novembre 1938, à Mlle Capitaine. Celle-ci épousa par la suit Auguste Piauneau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire