Ce fief dépendait de la baronnie de Cinq-Mars. Vers la fin du XVIe siècle, la famille Joubert y fit construire un château. Vers 1630, ce fief fut acquis par Antoine Coeffier, dit de Ruzé, marquis d'Effiat, qui logea au château. En 1768, le duc de Choiseul acheta ce domaine à Benoît Gabriel Armand de Ruzé. Cinq jours après son achat, il l'échangea avec Marie Charles Louis d'Albert, cinquième duc de Luynes, contre des terres situées à Montlouis, Rillé et autres lieux. En 1789, Louis Joseph Charles Amable d'Albert, sixième duc de Luynes, céda le domaine à Louis Aubin et sa femme, Marie-Madeleine Roux. Devenue veuve, celle-ci le donna à Florimond Benjamin Mac Curtain de Kanilis, commissaire des Guerres et Marie-Anne Aubin, son gendre et sa fille.
Le 26 mars 1816, ces derniers vendirent Les Crémillères à André Bailby, marié à Marie Gaudin, pour 20.000 francs. Le 22 juin 1843, André Bailby procéda à un partage anticipé entre ses enfants et mourut six mois plus tard. Le second lot, incluant Les Crémillères, échut à son deuxième fils, Joseph Napoléon Bailby. En 1834, il avait épousé, à Neuillé-Pont-Pierre, Marie Joséphine Mestivier qui lui donna un fils unique, Alfred, né à Cinq-Mars en 1835. Celui-ci devint officier de cavalerie dans la Garde Impériale et attaché militaire au Caire. Il mourut en Égypte le 17 mars 1872, laissant une veuve et deux enfants: Léon Georges Alfred Bailby, né à Paris le 9 mars 1867, et sa sœur, Jeanne Marguerite Marie.
Le 11 août 1876, leur grand-père, Joseph Napoléon, mourut et ils héritèrent de la nue-propriété des Crémillères, l'usufruit restant à leur grand-mère qui mourut à Tours le 3 mars 1888. En janvier 1896, Léon Bailby devint le directeur du journal La Presse. Le 15 septembre 1896, il vendit Les Crémillères à Auguste Bodin, négociant en pommes.
En 1988, le château des Crémillères devint la mairie de Cinq-Mars.
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