Veigné - La Belle-Jonchère

Historique du nom: Le fief de la Jonchère (1583), La Jonchère (1626, 1638, Archives de Veigné), Le fief de la Jonchère (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), La Joncière (1664, Archives de Veigné), La Jonchère (1685, 1720, 1722, 1723, Archives de Veigné), La Grande Jonchere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Belle Jonchère (1820, Carte de l'état-major), La Belle Jonchère (1824, 1958, Cadastre C3), Manoir de la Belle Jonchère (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait du château d'Esvres. En 1639, il avait un revenu annuel de 50 livres. Il existait, dans le logis seigneurial, une chapelle qui fut mentionnée dans le Registre de visites du diocèse de Tours, en 1787.
En 1386, Imbault de Maillé, seigneur de la Jonchère, était le frère de Jean de Maillé, seigneur de La Guéritaulde, alors que vers 1450 les deux seigneuries auraient appartenu à Gilles de Maillé, mort sans descendance à cette époque. Charles de la Primaudaye, conseiller et panetier de François Ier dès 1517 serait le constructeur de La Belle-Jonchère. Il aurait échangé sa part du fief avec son beau-frère Jean de la Barre, seigneur de Véretz et maître de la garde-robe du roi. En 1561, Galiot Mandat, échevin de Tours, était dit sieur de la Jonchère où habitait, en 1604, Georges Mandat, conseiller du roi, lieutenant criminel à Tours, marié à Françoise d'Argouges. En 1668, La Belle-Jonchère appartenait à Nicolas Lefebvre, maire de Tours de 1668 à 1669 et trésorier au bureau des finances de cette ville, puis, vers 1692, à Alexandre Lefebvre, trésorier de France, à Tours.
Dominique du Casse, conseiller du roi et procureur au bureau des finances de Tours, marié à Marie Bouchet, étant cité en 1732, ce fut sans doute par son mariage avec Marie Louise du Casse que Pierre Lawhernes, trésorier général des turcies et levées, directeur des domaines et contrôleur des guerres à Tours en 1750, devint seigneur de la Jonchère. Après le décès de sa veuve, survenu à Tours le 25 janvier 1789, il fut procédé à l'expertise de ses biens, le 23 octobre 1790, par Jacques Louis Marie Gaultier, professeur d'architecture de l'école royale académique, et Pinguet, juré expert de la paroisse de Saint-Venant. Le domaine comprenait les châteaux de La Jonchère, du Châtelet à Thilouze, un grand nombre de fermes avec leurs terres, le tout estimé 235.265 livres 12 sols et 6 deniers. Mais les héritiers, des deux côtés, étaient nombreux et ce sont une quinzaine d'entre eux qui, le 12 janvier 1793, devant Me Petit, notaire à Tours, vendirent La Belle-Jonchère à Jacques d'Alençon, ancien colonel d'infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il avait une fille, Agathe, qui épousa Charles Eugène Dutrésor qui était dit sous-préfet de Valognes quand ils cédèrent le manoir, par actes du 2 décembre 1827 et 14 décembre 1828, à Laurent Justinien de la Ville le Roulx. L'acquéreur, né à Gand en 1782, chevalier de la Légion d'Honneur, habitait La Guéritaulde et fut maire de Veigné à partir de 1836. Agent de change à la Bourse de Paris, il mourut dans cette ville le 11 janvier 1861. Sa succession fut partagée entre ses trois enfants Alfred Louis, Léonie et Pauline, veuve de M. Dalloz. Cette dernière eut La Belle-Jonchère, mais elle l'échangea immédiatement avec son frère Alfred Louis qui vivait à La Guéritaulde, et fut conseiller général du canton. Il vendit pour 174.000 francs, le 3 juillet 1873, aux deux frères Emmanuel et Santiago Drake Del Castillo, La Belle-Jonchère qui fut réunie au domaine de Candé. Le 16 juin 1925, Jacques Drake Del Castillo, conseiller général, vendit à son tour et La Belle-Jonchère à son propriétaire de 1977 qui était le petit-fils de Léonie Joséphine de la Ville le Roulx, ayant épousé Charles Henri Vergé, avocat à Paris.

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