Historique du nom: Rassé (1619), Rassay (1636), Razay (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Loches), Rassay (1787), Rassay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Château de Rassay (1820, Carte de l'état-major), Château de Rassay (1832, Cadastre C1), Rassay (1843, 1846, 1850), Château de Rassay (1966, Cadastre AH), Château de Rassay (2013, Carte IGN).
Ce fief avait droit de moyenne et basse justice. En 1639, il avait un revenu annuel de 25 livres. Vers 1572, il appartenait à Adrian de Bailly; en 1621, à François de Bailly, fils du précédent. Le 1er juillet 1636, Léonard de Bailly et Louise du Coudray, Jeanne Lébègue, veuve de François de Bailly, tutrice de Claude de Bailly, sa fille mineure de 25 ans, et Magdeleine du Bailly, vendirent Rassay et d'autres biens, pour 8.180 livres, à Marie Boulay, veuve de Jehan Guesbin, avocat au siège royal de Loches. Marie Boulay était déjà veuve lorsque, le 4 décembre 1631, elle avait assisté, avec ses sœurs, au partage des biens de sa mère, Françoise Dupont, épousé de René Boulay. En 1639, Rassay appartenait à Jean Guesbin, conseiller et secrétaire du roi, contrôleur général au département des greniers du Limousin. En 1637, il avait épousé Louise, fille de Claude Perrot, grand maître enquêteur et général réformateur des eaux et forêts en Touraine, Anjou et Maine. Il eut de nombreux enfants dont Louise, baptisée en l'église de Saint-Ours à Loches le 18 mai 1654. Le 31 septembre 1667, au règlement de la succession de Louise Perrot, leur mère, étaient présents: Jean Guesbin, conseiller et secrétaire du roi, demeurant à Loches; Claude Guesbin, lieutenant du roi au gouvernement des villes de Loches et Beaulieu; et l'aîné, Jean Baptiste Guesbin, écuyer, seigneur de Rassay. Ce dernier avait épousé, le 25 janvier 1672, Marie Thérèse Taschereau dont il eut plusieurs fils. Le 12 janvier 1696, Jean Jacques Guesbin, conseiller président et lieutenant général au bailliage et siège royal de Loches, devint seigneur de Rassay. Il épousa Françoise Catherine Odart, veuve de Gabriel Dallonneau. De cette union naquit une fille, Françoise Catherine, baptisée à Saint-Ours le 2 décembre 1705. Le 22 novembre 1709, Jean Jacques Guesbin fut inhumé dans cette même église de Saint-Ours. Le 21 septembre 1722, sa fille, Françoise Catherine Guesbin, s'allia à Jacques Mayaud, seigneur de Boislambert, qui reçut en dot une valeur de 50.000 livres pour lesquelles ses parents lui abandonnèrent les terres et seigneuries du Pouët et du Pontreau. La future recevait, pour une valeur de 40.000 livres, les fiefs de La Davière et de La Voirie. Le couple eut au moins sept enfants, dont l'un, Charles, mourut à deux ans. L'aîné, Jacques François, né à Poitiers le 1er octobre 1726, était dit, en 1748, seigneur de Rassay. Le 26 janvier 1763, il épousa Charlotte Marguerite Baraudin. Le 10 décembre 1768, il succéda à son beau-frère Louis Honorat de Baraudin, décédé le 9 novembre précédent à La Cloutière, comme lieutenant du roi pour les ville de Loches et de Beaulieu, charge qu'il assuma jusqu'à la Révolution.
Le 7 février 1787, Rassay fut acheté par Jacques François de Jussy, écuyer. Le 30 juillet 1807; en l'étude de Me Bidault à Tours, M. et Mme de Jussy vendirent la maison de Rassay et sa métairie, La Davière, La Morandière, La Pichonnière, pour 100.000 livres tournois (équivalent à 98.750 francs) à Pierre François le Gardeur de Repentigny, capitaine des vaisseaux du roi, et Marie Jacques Delphine Gaigneron des Mornais. Leur fille, Delphine Xavérine, qui hérita de Rassay après leur mort, se maria à Genillé, le 8 juillet 1826, avec Charles Urbain, comte de Barbançois, garde du corps de monsieur frère du roi, puis sous-lieutenant dans divers régiments, lieutenant aux chasseurs de l'Ariège le 20 avril 1825. Il fut mis en disponibilité le 8 juin et, finalement, démissionna quelques jours après son mariage le 21 juillet 1826. Comme son beau-père l'avait été en 1816, le comte de Barbançois fut maire de Genillé du 17 août 1827 à 1831, membre du conseil d'arrondissement de Loches de 1828 à 1831. Nommé capitaine de l'une des compagnies de la garde nationale le 18 mars 1833, il en était commandant en 1834. Les 20 mars et 30 avril 1838, M. et Mme de Barnaçois, pour 400.000 francs, cédèrent la terre de Rassay à Emmanuel, conte de Marseul, qui fut maire à son tour en 1840, et Antoinette de Beaurepaire. Une nouvelle mutation, le 30 juillet 1850, la fit passer à Georges de Blampré, mari de Mlle de Préval et membre du conseil général de l'Orne. Devenue veuve, celle-ci se remaria à Marie Alphonse d'Auvrecher, vicomte d'Angeville, conseiller à la cour impériale de Caen qui, agissant comme son mandataire, vendit, avec Louis Emmanuel Georges de Blampré, le 27 février 1854, à Louis Constant le Barillier, ancien représentant à l'Assemblée nationale de 1848 de l'arrondissement de Caen. Sa femme, qui était propriétaire de Rassay après sa mort, épousa en 1882 , en secondes noces, M. Danion, médecin à Genillé, qui y établit une laiterie. Le domaine comprenait alors près de 500 hectares et s'était spécialisé, avec 150 vaches laitières, pour la production des fromages. Cette activité disparut vers 1923 avec la plupart des constructions qu'elle avait entraînées.
Mme Florence Danion, qui avait eu deux filles de ce mariage, laissa Rassay par testament à l'une d'elles, Yvonne, épouse du médecin général Saint-Paul. Après la mort de celui-ci en 1937, Rassay fut un moment indivis entre ses trois enfants, puis un partage, en 1955, scinda le bâtiment principal en deux parties: l'une attribuée à Mme Stern, l'autre à Mme de Metz.
Dans le château de Rassay, se trouve une chapelle qui est mentionnée dans le Registre de visite du diocèse de Tours, en 1787.
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