Ce domaine porta les noms de: Esterlas
de Tranchelyon (juillet 1254, rôle d’Armes Bigot), Esteylle Trenchelion
(vers 1280, Armorial du Vermandois), Les Roches Tranchelion (1441),
Tranchelion (1454, Armorial du Berry), Les Roches Tranchelion (1469),
Les Roches Tranchelion (1639, rôle des fiefs de Touraine, rôle de
Chinon), Les Roches Tranchelion (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Les
Roches Tranche Lion (1831, cadastre), Les Roches Tranchelion (1972,
cadastre).
Ce fief relevait de la
châtellenie de L'Île-Bouchard à foi et hommage lige et 40 jours de
garde. On y voit les ruines d'un château bâti au XVe siècle par la
famille Tranchelion, originaire du Limousin. Près de ce château était
une chapelle, placée sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, et qui
fut remplacée par l'église collégiale dont nous parlerons plus loin.
Cette chapelle avait été fondée, en 1440, par Guillaume de Tranchelion.
En 1420, le fief des Roches appartenait à
Guillaume Ouvoie, qui eut une fille unique, Guillemette, mariée à
Guillaume de Tranchelion, seigneur de Palluau, chevalier et chambellan
du roi. Celle-ci eut en dot la terre des Roches-Tranchelion. Le 12
décembre 1441, Guillaume de Tranchelion obtint l'autorisation d'achever
les fortifications des Roches.
En 1469, ce domaine était passé aux
mains de Hardouin de la Touche, panetier du roi Louis XI, marié à
Margerie de Crehalet, dame de Mathefelon. Le 13 août 1475, il fit son
testament à Saumur.
Lancelot de la Touche, écuyer, seigneur des Roches-Tranchelion, fils du précédent, mourut vers 1540.
Ce domaine passa ensuite à la famille de
Montgommery. En 1559, Gabriel, comte de Montgommery et Isabeau de la
Touche, sa femme, le vendirent à Jacques Ferrand, greffier de la prévôté
de Loudun.
En 1639, il appartenait à Gueldomne de Durfort, marquis de Duras.
Par acte du 16 mai 1666, Guy-Aldonce de Durfort, marquis de Duras, le vendit à Jacques-Henri de Durfort,
connétable de France. Celui-ci, le 8 mars 1683, le céda à
Gabriel-Henri, marquis de Beauvau, qui mourut à Paris le 12 juillet
1738.
César-Gabriel de Choiseul, seigneur des
Roches-Tranchelion, de Crissé et de Montgauger, lieutenant général des
armées du roi, mourut en novembre 1785. De son mariage avec Anne-Marie
de Champagne de Villaines, il eut Renaud-César-Louis de Choiseul, duc de
Praslin, seigneur des Roches-Tranchelion (1789).
La collégiale des Roches-Tranchelion fut
fondée en 1527 par Lancelot de la Touche, seigneur des
Roches-Tranchelion. L'église fut consacrée par Martin Fournier de
Beaune, archevêque de Tours. La collégiale était primitivement servie
par cinq chanoines. L'un d'eux avait le titre de doyen.
Voici les noms de quelques doyens de
cette collégiale: André Bodin, 1643; François Torterue, 1666; François
Montigny, 1714; Pierre d'Argy, 1717, décédé en 1768; Pierre-Candide
Perraud, 1768-1790.
La collation des canonicats appartenait au seigneur des Roches-Tranchelion.
La collégiale possédait, dans la
paroisse de Brizay, une dîme qui formait un fief et relevait de la
seigneurie de Bois-Légat à foi et hommage simple et un roussin de
service. Un aveu pour ce fief fut rendu, le 19 juin 1643, par François
Torterue, doyen de la collégiale.
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