Historique du nom: Coulaine (1446, Archives nationales, P16), Coulaines (1491, Archives nationales, JJ222), Coulaine (1523, Aveu de Louis Aymar), Coullaines (1609, Archives de Beaumont-en-Véron), Coulènes (1629, Archives de Beaumont-en-Véron), Coullaines (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Coulaine (1645, Archives d'Avoine), Coulaines (1653, Archives 28, E1935), Coulenne (1689, Rôle du ban de la noblesse du bailliage de Chinon), Coullaine, Coullenne, Couleines, Coulène (XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, titres de propriété, Archives de la famille Quirit de Coulaine), Coulaine (1717, Archives 37, E220, Aveu de Joseph Torterue), Coulaine (1739, Archives de Benais), Coulaines (1747, acte Roy/Chinon), Coulaine (1770, acte Rambourg/L’Île-Bouchard), Coulaine (1776, Archives d’Avoine), Coulaine (1782, Archives de Beaumont-en-Véron), Coulaines (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Coulaine (Archives nationales, décret du 24 juin 1792 de la Convention Nationale), Coulaine (1820, Carte de l'état-major), Château de Coulaine (1840, Cadastre), Coulaine
(1955, Cadastre), Coulaine (2013, Carte IGN). Ce lieu faisait partie de l'ancienne commune de Saint-Louans.
Ce fief relevait du château de Chinon. En 1689, il avait un revenu annuel de 208 livres 5 sols. Le manoir de Coulaine a été construit au XVe siècle par les de Garguessalle, ancêtres de la famille de Quirit. On y voit une chapelle.
Une indulgence plénière fut accordée, pour 200 ans, le 21 décembre 1649, par le pape Innocent X, à ceux qui viendraient faire une station dans la chapelle de Coulaine, le jour de Sainte-Anne.
La bulle, portant cette concession, est revêtue du visa de l'archevêque de Tours, Victor Le Bouthillier, en date du premier octobre 1651.
Le privilège de cette indulgence, après son expiration, fut renouvelé, et, cette fois à perpétuité, sur la demande de P. Lacordaire, par le pape Grégoire XVI, par bref daté du 29 juillet 1856. Ce bref a été revêtu du visa, avec approbation, de Mgr Hippolyte Guibert, archevêque de Tours, le 20 juin 1861.
La chapelle du château de Coulaine est mentionnée dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en 1787.
Seigneurs de Coulaine:
- La famille Le Boucher, à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe.
- Jehan de Garguesalle, premier du nom, écuyer, seigneur de Coulaine, par suite de son mariage avec Jehanne Le Boucher (1300).
- Jehan Pèlerin, écuyer, seigneur de Coulaine, 1380.
- Jehan de Guarguesalle, second du nom, écuyer du roi Charles VII, possédait la terre de Coulaine, indivis, avec la famille Le Boucher (1380, 1400, 1423, 1445). Il épousa Gillette Pantin, fille de Jean Pantin, écuyer, seigneur de La Hamelinière, et veuve d'Yvon de la Porte, seigneur de Sermont et de Saulx.
- Jehanne Le Boucher, dame de Coulaine, vers 1459.
- Jehan de Garguesalle III, écuyer, seigneur de Coulaine et de Pocé, grand-écuyer de France, bailli de Troyes, gouverneur des ville et château de Chinon (1461), reçut, le 3 novembre de cette année, un don de 100 lances que le roi lui fit au château d'Amboise. Il épousa Jehanne Le Boucher, dame de Coulaine, du Ponceau, de Pocé et de Damzay, et en eut deux fils portant tous deux le prénom de Jean.
- Jehan de Garguesalle IV, fils aîné du précédent, seigneur de Coulaine, mourut vers 1480, sans avoir été marié. La terre de Coulaine passa à son frère, Jean, qui suit.
- Jehan de Garguesalle V, écuyer, seigneur de Coulaine, épousa Anne du Breuil. De ce mariage naquirent: Jean-Charles, qui suit; Pierre, seigneur de Linières (1526), il épousa Jeanne de Couhé de Lusignan, dont il eut: Marguerite, mariée le 19 août 1556, à Anthoine Quirit, écuyer, seigneur de Vauricher, ascendant de la famille Quirit de Coulaine; René, gentilhomme de la Chambre du roi ; deux filles, dont une, Marguerite fut marié à François Malherbe, écuyer, seigneur de Poillé, de la Roche de Pierre et de Villeneuve, fils de Guillaume Malherbe, écuyer, seigneur de Poillé, et de Jeanne des Touches. Pierre de Garguesalle, seigneur, fut inhumé, avec son épouse, dans l'église de Beaumont-en-Véron.
- Charles-Jehan de Garguesalle, chevalier, seigneur de Coulaine, obtint, en 1491, une commission de la chancellerie du palais de Paris, pour la conservation des droits attachés à sa seigneurie. Il mourut en 1526, laissant plusieurs enfants de son mariage avec Aliénor de Champagne, fille de Brandelis de champagne, chevalier, seigneur de Brouassin et de La Suze, et de Renée de Varie.
- René de Garguesalle, fils aîné du précédent, chevalier, seigneur de Coulaine, gentilhomme de la maison du roi, enseigne de 50 hommes d'armes de la compagnie du seigneur de La Roche-du-Maine, mourut vers 1544, laissant deux enfants de son mariage avec Claude Bourel: Baudouin, qui suit; Françoise.
- Baudouin de Garguesalle, chevalier, seigneur de Coulaine, mourut vers 1571, sans laisser d'enfants de son mariage avec Catherine de la Grandière. Sa succession passa à sa sœur Françoise. Catherine de la Grandière se remaria à Philippe de Valori, chevalier, seigneur de Destilly.
- Antoine de Meaussé, chevalier, devint seigneur de Coulaine, par son mariage avec Françoise de Garguesalle, sœur de Baudouin. Il eut un fils, Lancelot, qui suit.
- Lancelot de Meaussé, écuyer, seigneur de Coulaine, figure dans des actes des 23 mars et 4 avril 1608 et 16 avril 1619. D'après un titre du 7 septembre 1622, il fit valoir les droits qui lui appartenaient dans l'église paroissiale de Saint-Louans, pour restitution d'un banc, clos, dit l'acte, en forme d'oratoire. Le 2 septembre 1623, il obtint confirmation d'un droit dans la forêt de Chinon, droit qui avait appartenu à Jehan de Garguesalle, en 1487. Il eut un fils, François, qui suit.
- François de Meaussé, premier du nom, écuyer, capitaine au régiment de Bourbonnais, fit saisir la terre de Coulaine, sur son père en 1627, et devint propriétaire d'une partie de ce fief. Dans un titre du 26 novembre 1632, le père et le fils sont qualifiés tous deux de seigneurs de Coulaine et figurent comme demandeurs dans une transaction avec Gabriel Le Bascle. De son mariage avec Madeleine de Vert, François de Meaussé eut quatre enfants: François II, qui suit; Charles-Joseph, Marie et Madeleine.
- François de Meaussé II, écuyer, partagea avec son frère et ses sœurs, par acte du 8 janvier 1663, les biens provenant de la succession de leur père. Dans ce partage, il eut la terre de Coulaine. En 1689, il comparut au ban de la noblesse du bailliage de Chinon.
- Charles-Joseph de Meaussé, chevalier, était seigneur de Coulaine en 1701. Sa fille, Madeleine, épousa Urbain de Souvigné, écuyer, seigneur de la Rochebousseau.
- Jean-Charles de Fesques, écuyer, seigneur de Marmande et de la Rochebousseau, puis de Coulaine, du chef de sa femme Marie-Madeleine de Souvigné, fille d'Urbain de Souvigné, qu'il avait épousé par contrat du 4 mars 1685, eut 3 enfants: Louis-Joesph, écuyer, seigneur de la Rochebousseau, marié le 7 septembre 1719, à Marie-Madeleine de Vassé, fille d'Arthur-Joseph de Vassé, écuyer, seigneur d’Éguilli, de Marcilly et des Grandes-Maisons, et de Louise de Fesques; Charles-Jean, dit le chevalier de Marmande; Armand-François-Joseph, prêtre; Jeanne-Charlotte; Marie-Madeleine, religieuse à Fontevrauld; Marie-Angélique, religieuse au couvent des Ursulines, à Chinon. Il mourut en 1721. Par suite du partage de sa succession, la terre de Coulaine fut attribuée au chevalier de Marmande et à sa sœur Jeanne-Charlotte, mariée, le 6 janvier 1721, à Henry Quirit de Vauricher. Cette famille, originaire du Loudunois, s'était établie en Touraine, en 1502, en la personne d'Adam Quirit, qui hérita de la seigneurie de Vauricher, paroisse de Saint-Laurent-de-Langeais.
- Henry Quirit, quatrième du nom, chevalier, seigneur de Vauricher, et Charles-Jean de Fesques, chevalier de Marmande, possédèrent, indivis, pendant quelques années, la seigneurie de Coulaine. Henry Quirit mourut le 14 juin 1725.
- Jeanne-Charlotte de Fesques, veuve de Henry Quirit, acheta, en 1731, pour 18.000 livres, la partie de Coulaine qui appartenait au chevalier de Marmande et devint ainsi propriétaire du domaine entier. De son mariage avec Henry Quirit, elle eut deux enfants: Henry, qui suit, et Henriette-Marie, femme de Mathieu-Aimé de Jousseaume. Elle mourut en 1742.
- Henry Quirit V, chevalier, baron de Coulaine et seigneur de la Herpinière, épousa, le 28 juillet 1743, Anne-Madeleine de Seguin, fille de Pierre de Seguin, chevalier, et de Marie-Anne Caron. De ce mariage naquirent douze enfants, entre autres: Henry-Auguste, qui suit; Henry-Edme-Joseph, nommé chanoine du Chapitre noble de Notre-Dame et Saint-Florentin d'Amboise, le 14 février 1775; Augustin-Pierre, lieutenant au régiment de Saintonge, chevalier de Saint-Louis; François-René, sous-lieutenant au même régiment, chambellan du grand-duc de Hesse-Darmstadt et commandeur de son ordre du Mérite, chevalier Saint-Louis; Anne-Hélène; Marie-Hélène et Madeleine-Julie.
- Henry-Auguste Quirit, chevalier, baron de Coulaine, capitaine au régiment de Saintonge, épousa, le 29 juin 1773, Marié-Aimée de Brisard, fille de Charles-Mathieu de Brisard du Martray, écuyer, et de Marguerite Gibelin de Florençol. De ce mariage naquirent: Anne-Aimée, née le 14 avril 1774; Hélène, née le 5 mai 1777; Eugénie-Anne, née le 17 juin 1781. En 1789, Henry Quirit, baron de Coulaine, et son frère Augustin-Pierre, comparurent à l'assemblée de la noblesse de Touraine convoquée pour l'élection des députés aux États-Généraux.
De son mariage avec Anne-Émmélie-Suzanne Courtin, il eut deux fils: 1° Auguste-Henry-Edme Quirit, baron de Coulaine, ancien élève de l’École polytechnique, ingénieur en chef des ponts et chaussée, qui épousa, en 1841, Marie Thirat de Saint-Agnan, dont il eut deux filles: l'une, Edmée, mariée à Victor de Lamothe, ancien magistrat attaché à la cour de Bordeaux; l'autre, Alice, mariée à Henri de Clérembault, lieutenant-colonel de cavalerie; 2° Henry-Anatole Quirit de Coulaine, ancien élève de l’École polytechnique, ancien officier supérieur du génie, qui épousa, le 22 juin 1842, Amélie-Louise-Élisabeth Pasquet de Solaignac, dont il eut deux filles: l'aînée, Jeanne, mariée à Albert Delavau de Treffort de la Massardière, président du comice agricole de Châtellerault; l'autre, Blanche-Marguerite-Louise, mariée à Raoul de Clock, baron de Longueville, sous-inspecteur des forêts.
En 1853, par suite de partage amiable de la succession de leurs père et mère, entre Auguste et Henry de Coulaine, le château de Coulaine était devenu la propriété de Henry Quirit de Coulaine, ancien officier supérieur du génie. L'une de ses filles, Blanche-Marguerite-Louise, mariée à Raoul Clock, baron de Longueville, inspecteur des forêts, étaient citée comme propriétaire de Coulaine en 1895. En 1982, ce fut sa petite fille, Mme Denys de Bonnaventure, qui possédait le domaine.
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