Historique du nom: La Cour Neuve (1680, Archives de La Chapelle-sur-Loire), La Cour Neuve (XVIIe siècle, Archives 37, G42), La Courneuve (1765, Carte de Cassini), La Cour Neuve (1780, Archives d’Avoine), La Cour Neuve (1794, Archives 37, 1Q125, Biens nationaux), Cour Neuve (1837, Cadastre B1), La Cour Neuve (1850, acte Biermant/Langeais), La Cour-Neuve (1938, Cadastre B1), La Cour Neuve (2016, Carte IGN).
Ce fief relevait de la seigneurie de Huismes. En 1639, il appartenait à René de Dauldin, écuyer, marié à Jacquine Laurens dont il eut au moins deux fils: Dominique, baptisé le 8 août 1642, et René, baptisé le 18 juin 1657. Le 4 janvier 1668, on baptisa un autre René, enfant lui de René Dauldin, seigneur de La Cour-Neuve, et de Renée Grenouillou qui mourut en 1669. François de Dauldin, fils des précédents, se maria, le 15 juin 1686, à Huismes, avec Charlotte le Roux de Graveteau, fille de Gilles le Roux de Rassay, huissier ordinaire de la chambre du roi, gouverneur du château royal de Bonaventure, et de Marie de Pecquineau. Il eut plusieurs filles dont Jeanne Baptiste Charlotte, baptisée le 24 juillet 1690, et Marie Madeleine qui le fut le 1er juillet 1699. La première se maria, le 5 novembre 1718, à Dominique de Rochefort, seigneur de La Cour-au-Berruyer, alors que la seconde fit alliance avec Louis René de Rancher, dont la famille possédait le fief contigu de Moucheau. Le fils de ces derniers, Louis Jean René, seigneur de Cuzé, La Cour-Neuve, La Plotinière, La Touche, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment provincial de Tours, fut inhumé à 54 ans, le 29 août 1782, en présence de Jules Hercule, prince de Rohan, duc de Montbazon. Sa mère, Marie Madeleine Dauldin, veuve de Louis René de Rancher, ancien capitaine au régiment d'Angoumois, âgée de 76 ans et demi, avait été enterrée le 12 janvier 1777, et parmi les présents étaient cités son fils Louis Jean René et Charles Louis François de Signy.
Le marquis Charles Louis François de Signy comparut en personne à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en 1789. Il fit notamment partie de la délégation chargée de porter aux députés du clergé la réponse négative à leur proposition d'abolir certains droits féodaux et il fut parmi les signataires du procès-verbal final du 30 mars 1789. A cette époque, il aurait été le seigneur de La Cour-Neuve.
Au début du XIXe siècle, La Cour-Neuve avait été achetée par François Lemesle et sa femme, Jeanne Guessard, qui acquirent Moucheau le 3 mars 1801. Devenue veuve le 27 mars 1809, Jeanne Guessard fit donation partage de ses biens devant Me Beaurepaire, notaire royal à Ingrandes, le 10 avril 1831. Le second lot, constitué par Moucheau, fut attribué à Marthe Lemesle, épouse de Louis Boucher, alors que La Cour-Neuve formant le premier lot échut à Jeanne Lemesle, femme de Pierre Lemesle, déjà propriétaire de La Flanière, à Saint-Patrice, depuis 1817. Ces derniers firent à leur tour partage entre leurs quatre enfants le 29 août 1850, mais avec droit de retour. Or, Désiré Lemesle, maire de Huismes à cette date, qui eut La Cour-Neuve, décéda sans postérité le 12 octobre 1868, et sa mère Jeanne Lemesle rentra en possession de cette terre. Un nouveau partage, le 29 mai 1869, la donna à Théodore Lemesle, puis elle passa, après son décès le 12 octobre 1881, à ses deux autres frères: Honoré, maire de Saint-Patrice, et Jacques Célestin Lemesle. Celui-ci en resta seul possesseur par un nouvel acte du 27 décembre 1882. Il la vendit, le 12 juin 1884, à Mme veuve Roblin. De nouvelles mutations intervinrent le 9 juillet 1891, puis le 11 février 1913, et par une adjudication du 22 décembre 1934, au tribunal civil de la Seine, M. Margottin en devint propriétaire. Trois ans plus tard, une nouvelle vente donna le château à la famille Godiard. Les caves creusées dans le rocher à l'arrière de l'ancien logis seigneurial furent utilisées comme conserverie de champignons, puis fabrique de bonbons. Mais, suite à la faillite de Lucienne Ernestine Andrée Godiard, épouse de Louis Joseph Richardet, La Cour-Neuve fut mise aux enchères à la barre du tribunal civil de Tours le 3 juin 1969 et fut adjugée à M. et Mme Vandewalle, enseignants du nord de la France.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire