Huismes - Moucheau

Historique du nom: Mouchaut (1644, Archives 37, G42), Mouchault (1671, Archives de La Chapelle-sur-Loire), Mouchaut (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Moucheau (1837, 1938, Cadastre B1), Moucheau (2016, Carte IGN).
Ce fief relevait de la châtellenie d'Huismes, à foi et hommage simple, 5 sols de service avec les loyaux aides, 119 sols et 8 deniers, un chapon et 3 poules, le tout payable annuellement le jour de saint Michel en la maison seigneuriale de Huismes (aveu rendu le 16 novembre 1644, par Hélie René Rancher à Hélie Convers, doyen de l'église de Tours). Il avait droit de moyenne et basse justice et celui de grande et petite voirie.
En 1576, il appartenait à Antoine Rancher, chevalier; en 1642, à Claude Rancher, fille d’Édouard Rancher et veuve de Louis Lemaire, écuyer; en 1644, à René Rancher, chevalier, marié à Marie de Bellivier dont il eut de nombreux enfants, la plupart baptisés à Huismes comme Louis René, né le 24 septembre 1665 mais qui ne le sera que le 14 novembre 1670, Louis le 24 septembre 1666, Jeanne Catherine le 14 octobre 1669, un autre Louis le 27 avril 1671, Gabriel François le 24 avril 1674, Angélique le 1er octobre 1675 et Renée le 24 mai 1681. Mais, le 11 août 1681, Marie de Bellivier fut inhumée à l'âge de 34 ans. René de Rancher ne serait mort qu'en 1712 ayant atteint 75 ans.
En 1765, Moucheau était possédé par Élisabeth Despagne, veuve de Jean Baptiste de Rancher. A cette date, Moucheau comprenait alors 30 arpents de taillis, 20 arpents de terre, 4 arpents de vignes et 10 arpents de pré. Mais, selon sa déclaration, dès le 21 septembre 1781, Moucheau était passé à M. Picault, lieutenant criminel à Tours.
Le 14 avril 1782, la maison et les dépendances furent données en bail à ferme, pour 1.600 livres, au sieur Chauverin par François Charles Picault, propriétaire de Mazières à Notre-Dame-d'Oé, comme père et tuteur de sa fille Marie Victoire. Celle-ci était l'épouse de Louis François Graslin quand elle vendit, le 3 mars 1801, Moucheau qui était toujours loué à M. Chauverin dont le bail expirait le 5 avril 1803. L'acquéreur était François Lemesle d'Huismes et sa femme, Jeanne Guessard. Celle-ci était veuve quand elle fit donation partage entre ses deux filles le 10 avril 1831. Jeanne eut La Cour-Neuve et Marthe, épouse de Louis Boucher, Moucheau qui passa, en 1856, à leur fils aussi prénommé Louis, mari de Françoise Lemaire, de La Haute-Salverte, et qui fut maire de Huismes en 1878. Par donation partage, ses biens avaient été divisés en trois lots en l'étude de Me Loyau, à Avoine, le 1er mars 1873. Le second lot, Moucheau, échut à Albertine Boucher, épouse de Louis Édouard Bonte. Elle était veuve quand elle mourut à Chinon, le 19 avril 1919, laissant la propriété par legs particulier à sa sœur, Émilie Françoise, elle-même veuve de Pierre Eugène Faucillon, viticulteur. Celui-ci avait été conseiller municipal de Chinon, fondateur de la bibliothèque de ville, et possédait le Clos de la Haute-Olive. Mme Faucillon, ayant renoncé à la succession en faveur de ses enfants, Moucheau passa à son fils Eugène Émile Louis Faucillon, docteur en médecine à Chinon où, pour la première fois dans cette ville, il avait appliqué un traitement du croup, le sérum dû au Docteur Émile Roux. Médecin adjoint à l'Hôtel-Dieu et médecin du bureau de bienfaisance, il vendit Moucheau, le 9 septembre 1920, à Marguerite Madeleine Turbe qui se maria par la suite à Henri Girard.

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