Historique du nom: Hostel des Lineris (1436), Lyneris (1505), Lignerys (1529), Le fief et seigneurie des Ligneries (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Maillé), Les Ligneries (1676, Archives nationales, Y, Décret du Châtelet de Paris), Les Ligneries (1687, acte Bordier/Fondettes), Les Ligneries (1699, Archives 37, G397), Les Ligneris (1703, acte Tousche/Vallières), Les Ligneries (1736, acte Michau/Tours), Les Ligneries (1766, Archives 37, 2C, Contrôle des actes, Luynes), Les Ligneries (1774, acte Hubert/Tours), Ligneres (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Ligneries (1791, Archives 37, 1Q304-46-1, Biens nationaux), Les Ligneries (1794, 1798, actes Deschamps/Vallières), Les Ligneries (1820, Carte de l'état-major), Les Ligneries (1827, Cadastre C2), Les Ligneries (1852, acte Robin/Tours), Les Ligneries (1933, Cadastre C2), Les Ligneries (1981, acte Viot/Tours), Château des Ligneries (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait du duché de Luynes, à foi et hommage simple, et 5 sols de service annuel, à cause de la baronnie de Semblançay. Après avoir appartenu, vers 1436, à Raymond Hauguenet, il aurait été possédé, en 1504, par Pierre Blondelet, chanoine de l'église de Tours. Les Ligneries passèrent, sans doute peu de temps après, à la famille Marchand qui allait les garder plus d'un siècle et demi. L'un de ses membres, Macé Marchand, notaire et secrétaire du roi, reçut, en 1510, des lettres d'anoblissement du roi Louis XII. Il servit les rois François Ier et Henri II. Il se retira ensuite aux Ligneries. Il y vécut 25 ans en compagnie de son frère Claude, seigneur de Beauregard, jadis conseiller de roi et maître de ses comptes à Blois. Tous deux moururent le même année 1582, Claude le 5 mai et Macé le 15 octobre. En 1583, François Marchand était propriétaire du fief, puis, en 1592, ce fut le fils de Claude, prénommé comme lui, qui était seigneur des Ligneries. Il était écuyer, trésorier général du prince de Nevers, et il mourut à Nevers le 23 octobre 1593. En 1614, le fief passa à Macé Marchand, marié à Claude Guetier, puis, en 1629, à Mathieu Marchand.
En 1639, le domaine était affermé à Jean Laneau pour 1.600 livres par an. En 1660, le maître de céans se nommait Joseph le Marchand. Il avait épousé Marguerite de Sillar qui lui donna, vers 1663, un fils, Constant. Ce denier, lieutenant au Royal d'Auvergne à 15 ans, demanda à être versé dans les troupes de marine à Rochefort en 1683 et à 24 ans débarqua au Canada. Capitaine en 1705, il dirigea, vers 1728, une expédition contre les Indiens qui échoua. Le nouveau gouverneur, Charles de Beauharnais, voulant lui faire porter la responsabilité, le fit traduire devant un conseil de guerre qui, à l'unanimité, le déchargea des accusations lancées contre lui. Il mourut trois ans plus tard, ayant exercé de 1728 à 1731 la charge de major général des Trois Rivières. Mais, à ce moment-là, Les Ligneries n'appartenaient plus à sa famille. Son père, Joseph le Marchand, s'étant fortement endetté, le 5 décembre 1674, le sieur Chauvereau, trésorier général des turcies et levées, fit procédé à la saisie réelle du fief par défaut de rentes payées et remboursement du principal des sommes par lui prêtées au seigneur des Ligneries. La femme de celui-ci, Marguerite de Sillar, forma opposition, mais en 1676 le décret de saisie fut renvoyé devant le juge de Luynes qui, le 1er septembre, adjugea le domaine pour 30.000 livres au chapitre de Saint-Martin de Tours. Dès le 2 septembre 1676, le chapitre faisait un emprunt de 22.000 livres pour payer son acquisition d'une superficie de 366 arpents. Le 2 août 1736, un aveu fut rendu par les chanoines de Saint-Martin à Charles Philippe d'Albert, duc de Luynes, seigneur de Semblançay.
A la Révolution, le domaine comportant la métairie de ce nom, L'Ebas, les fermes de Chaubuisson, de La Mare, des Friches, de La Rivellerie, de Maupertuis et le moulin à foulon Moreau, fut vendu comme bien national. L'ensemble, mis à prix 50.499 livres, fut adjugé, le 23 mai 1791, pour une somme totale de 106.671 livres au sieur J. P. L. Magnan. Celui-ci le revendit, en 1814, à François Marie Bonaventure, comte Dufour, puis Les Ligneries passèrent par adjudication, en 1830, à Charles Moisant, maire de Charentilly. En 1875, ses descendants cédèrent la propriété à M. de Renusson de Hauteville. La propriété fut de nouveau vendue en 1953 puis en 1955.
La photo ci-dessus correspond au château des Ligneries et non au Manoir des Ligneries qui lui correspond au descriptif.
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