Monts - Ortières

Historique du nom: Ortière (1201, Livre noir de l’abbaye Saint-Florent de Saumur), Ortière (1486, Archives 37, G145), Ortières (1498, Archives 37, G145), Les Grandes Ortières (1583), Les Grandes Ortières (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Montbazon), Orthières (1718, Archives 37, C627, C639), Ortières (1724, Archives 37, C562), Ortières (1725, acte Mesnil/Paris), Les Grandes Ortières (1779), Ortieres (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), L'Ortiere (1820, Carte de l'état-major), Ortière (1823, 1937, Cadastre A1+A2), Ortière (1996, Cadastre AA), Ortières (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de Thaïs et de Plessis-lès-Tours. En 1486, il appartenait à Jean Béchot; en 1498, à Étienne Lopin, chanoine de l'église de Tours, qui légua, par testament du 18 août 1498, 1.000 écus et la métairie d'Ortières pour la construction d'un hôpital de la Madeleine; en 1543, à Jean Binet, maire de Tours; en 1572, à Victor Brodeau, seigneur de La Fuie, nommé maire de Tours en 1594; en 1616, à Henri Brodeau; en 1696, à Étienne Gravier, bourgeois de Tours; en 1710, à Léonor Gravier; en 1713, à Étienne Gravier; en 1714, à Claude Pierre Testu, seigneur de La Roche, qui acheta le fief le 9 juin au précédent.
Cependant, la terre d'Ortières elle-même fut vendue par licitation par les héritiers du sieur Gravier, le 22 août 1722, à Philippe Néricault Destouches qui fut qualifié de seigneur d'Ortières quand il rendit aveu, en août 1724, pour un certain nombre d'autres fiefs relevant de Château-du-Loir. Mais cette vente fut contestée par le Claude Pierre Testu, seigneur du fief, et par Jeanne Françoise de Vauban, dame de La Carte dont relevait le fief d'Ortières en basse justice. Celle-ci concluait que le fief et le domaine devaient être réunis et qu'en conséquence Philippe Nécricault Destouches devait le céder à l'acquéreur du fief, ce qui fut réalisé par acte passé devant Me Mesnil, notaire au Châtelet de Paris, le 20 mars 1725.
Le 26 octobre 1779, Françoise Madeleine Testu vendit ce domaine à Pierre Armand Vallet de Villeneuve, écuyer, trésorier général des domaines de la ville de Paris. Ce dernier comparut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine en tant que seigneur du Breuil, de Monts d'Ortières, de La Sénégonnière, La Vasselière et La Gagneraye. Il avait épousé, le 9 février 1768, Madeleine Suzanne Dupin, nièce de Mme Dupin de Chenonceau. Il mourut le 11 mars 1794. Son épouse se remaria, le 25 juin 1796, avec Joseph de la Ville le Roulx. Celui-ci, né au Blanc en 1747, était négociant à Lorient qui l'envoya siéger aux États Généraux comme député du Tiers. Il mourut le 3 avril 1803. Il n'eut pas de postérité de son second mariage, mais du premier il avait eu au moins dix enfants. L'aîné, prénommé comme lui, racheta en 1807 à Suzanne Dupin la terre d'Ortières que sa descendante en ligne directe, la comtesse de Chambure, possédait en 1977.

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