Historique du nom: Vilers (1183, Dom Housseau), Villariis (1280, Recueil des Historiens des Gaules), Villaribus (vers 1330, Pouillé de Tours), Villariis (fin XIVe siècle, Pouillé de Tours), Villerioe, Vilers (1486, Ordonnances des Rois de France), Villiers (1671, Archives 37, H744), Villiers (1750, Archives 37, 2C, Tours), Villiers (1772, acte Bidault/Tours), Villiers (1773, Archives 37, 2C, Tours), Villiers (1781, Archives 37, G11), Villiers (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Villiers (1820, Carte de l'état-major), Villiers (1832, 1956 (Cadastre), Villiers (2013, Carte IGN).
Ce prieuré, de l'ordre de Grandmont, fut fondé en 1157 par Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et comte de Touraine. Il est placé sous le double vocable de Notre-Dame et de saint Étienne. En 1790, son revenu était évalué à 4.000 livres. Il possédait la métairie de Villiers, joignant le prieuré, et les domaines de La Cour, de La Jarialle, de La Moterie, de La Nivardière, le moulin de Coulangé et la métairie de Brûlemont ou Petit-Grandmont, situé en Berry. En 1704, ce prieuré était occupé par un prieur et 2 religieux. Voici les noms d'un certain nombre de prieurs:
- 1495: dom François Barasc de Dedeuil
- 1539: Jehan de Varelles
- 1570: Jean Roy
- 1577: Antoine Noré
- 1619: Antoine de Revol, évêque de Dol
- 1643: René de la Fond, chanoine de Saint-Germain-l'Auxerrois
- 1645: Albert Barny
- 1659: André Vendiot
- 1670: Jean Rouy
- 1671: Pierre Géré
- 1692: Jacques Bacher
- 1704: Gabriel Amalny
- 1713: Jean Buart
- 1730: Nicolas Bardeau
- 1733: Léonard de la Celle
- 1736: Alexandre Vattier
- 1738: Pierre Collin
- 1744: Jean-Baptiste Boutang
- 1748: Jean-Hyacinthe Mazaurié
- 1757: Léonard Lafond
- 1769: N. Nartin
- 1787: Jacques-Louis de Baraudin, décédé le 11 juin 1790
Par ordonnance du 22 mars 1774, l'archevêque de Tours supprima la mense conventuelle de Villiers et la réunit au grand séminaire. Mais par bulle du pape Pie VI, de 1777, cette ordonnance fut annulée. La mense conventuelle fut réunie à la mense prieurale à condition que les prieurs feraient remplir dans l'église de Coulangé les fondations qui avaient été faites dans l'église de Villiers.
Le prieuré de Villiers était tenu du roi en franche aumône à cause du château de Loches. Le droit de présentation des prieurs appartenait au roi.
Ce prieuré portait pour armoiries: d'or, à une aigle à 2 têtes, de sable.
Les titres de Villiers se trouvent aux archives d'Indre-et-Loire. Parmi ces documents, on remarque un plan du prieuré et de ses dépendances, dressé en 1693.
Propriété ecclésiastique, le prieuré de Villiers, divisé en plusieurs lots, fut vendu comme bien national le 23 mai 1792. La maison de maître fut adjugée à Louis Suffisseau de Saint-Cyr-du-Gault qui acquit aussi La Tuilerie. Quant à la métairie de La Cour, elle fut achetée par François Burland et François Jacquet Baronnière.
Le 10 novembre 1820, Françoise Appert, veuve de Louis Suffisseau, vendit ses biens à ses quatre enfants. Après partage entre eux, le domaine appelé le couvent de Villiers fut attribué à Eulalie Suffisseau, épouse de Louis-Claude Caillault, greffier de la justice de paix du Grand-Pressigny. Devenue, en secondes noces, Mme Ducroquet, elle vendit Villiers, le 26 mai 1851, à François-Xavier Branicki, propriétaire du château de Montrésor. Achat qui fut complété par son frère Constantin-Grégoire Branicki, le 23 février 1878, par l'acquisition de ce qui avait été jadis la métairie de Villiers.
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