Marcilly-sur-Maulne - Le Château

Historique du nom: La terre, châtellenie, seigneurie de Marcilly (1608 (acte notarié/Paris), La terre, fief et seigneurie de. Marcilly (1695, acte Adam/Villiers-au-Bouin), Le Château (1742, Archives 28, E535), Le Château de Marcilly-sur-Maulne (1810, Cadastre B2), Chateau (1820, Carte de l'état-major), Le Château (1934, Cadastre B2), Le Château de Marcilly-sur-Maulne (1970, acte Berthelemot/Château-la-Vallière), Château de Marcilly (2014, Carte IGN).

Ce fief relevait de Montsoreau. L'existence du château n'est attestée que depuis 1440 avec Guy de Laval.

Guy II de Laval-Doué avait épousé, vers 1430, Charlotte de Sainte-Maure qui lui apporta, entre autres, la terre de Marcilly qui, vers 1598, était passée à Jeanne de Laval, épouse de François de Saint-Nectaire (alias de Sennetère, par déformation). Ce furent leurs héritiers qui, le 22 mars 1608, cédèrent Marcilly, pour 40.000 livres tournois, à Charles Fouquet, sieur d'Esves, conseiller du roi et receveur général de ses finances à Tours. En 1622, Charles Fouquet fut trésorier de France à Tours. Par succession ou héritage en ligne directe ou collatérale, le château de Marcilly resta à ses descendants jusqu'en 1970.

Son fils, Antoine, mort en 1667, le légua par testament à sa nièce, Marie Madeleine de Lusignan Saint-Gelais, qui était devenue, par son mariage célébré au Palais Royal (📌) devant Louis XIV (📌),le 19 mai 1651, marquise de Vassé.

En 1736, leurs biens étaient indivis entre leurs deux filles: Armande, marquise de Romainville, et Marie-Madeleine, marquise de la Roche-Bousseau, plus connue sous le nom de la Diablesse. Le 14 juin 1725, elle avait tué à Coulaine son beau-frère. Elle resta seule propriétaire de Marcilly et, le 27 juin 1783, elle renouvela pour 18 ans le bail du fermier Michel Desvigneaux. Ceci amena, après son décès en 1786, un litige avec son fils Louis François de la Roche-Bousseau qui, dès 1788, songea à vendre Marcilly. Il y renonça après la disparition de Desvigneaux, mais il était alors arrêté, condamné à mort le 7 juillet 1794 et exécuté. Il laissait deux fils émigrés, une fille, Mme Bar à Paris, et sa sœur, Mme de Rochemore, également exilée. Mais, après la Terreur, elle fit pétition sur pétition pour récupérer ses biens. Son mari, rentré en France en 1798, obtint le partage de la succession de ses beaux-parents le 6 juin 1799. Des quatre lots qui furent constitués, deux revenaient à la République, part des frères émigrés; Quant au premier qui échut à Mme de Rochemore, il comprenait notamment le château.

M. de Rochemore vint y vivre avec sa famille où, aux quatre premières filles, s'ajouta en 1802 Louis Camille Hermingault. Marquis de Rochemore, lieutenant colonel des chasseurs d'Afrique, il fut aide de camp du maréchal Bugeaud et maire de Marcilly. Le 3 janvier 1865, sa fille unique, Marie-Louise de Rochemore, épousa Léon Marie de la Ruë, baron de Champchevrier, dont les descendants gardèrent le château de Marcilly jusqu'à notre époque.

En 1940, le château abrita durant trois mois les archives du ministère des travaux publics. Il fut occupé pendant trois semaines, à partir du 19 juin, par différentes troupes allemandes n'y séjournant guère plus de huit jours, mais qui brûlèrent dans la cour un certain nombre de papiers de famille postérieurs à la Révolution.

En 1968, le domaine passa par héritage à MM. de Budan de Russé qui, en 1970, revendirent le château seul à la famille qui le possédait toujours en 1987.

Marcilly-sur-Maulne par Tourainissime

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