Beaumont-la-Ronce - Le Château

Historique du nom: Les fief et seigneurie de Beaumont de la Ronce (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Saint-Christophe), Plan du Château de Beaumont la Ronce (1759, Archives 37, 133J277-278), Plan du Château de Beaumont la Ronce (1770, Archives 37, 133J351), Château de Beaumont la Ronce (1775-1789, Archives 37, 133J411-420), Château de Beaumont (1820, Carte de l'état-major), Le Château (1828, Cadastre B1), Terres et Château de Beaumont la Ronce (1898, Archives 37, 119J266), Le Château (1937, Cadastre B1), Château (2014, Carte IGN).

En 1639, le fief et seigneurie de Beaumont avait un revenu annuel de 100 livres. La châtellenie relevait à foi et hommage lige de la baronnie de Maillé (Luynes), avec droit de haute, moyenne et basse justice, et 50 sols de loyaux aides. Le premier seigneur connu, Giraud, était mentionné dans une charte de 1108 du cartulaire de Fontevraud. Les successeurs de Jean de Beaumont, cité en 1261, se succédèrent jusqu'à la fin du XIVe siècle. Ils furent remplacés par Jean Maumoine, puis par Guy de Fromentières, écuyer, qui rendit aveu le 12 juin 1487. Il vivait encore en 1535. Par la suite, le domaine appartint à une branche de la famille de Ronsard, mais pour une partie seulement, le reste étant à des propriétaires différents. Ainsi, François du Daillon du Saultrait était co-propriétaire avec Jean de Ronsard. Celui-ci fut suivi de Philippe qui reçut la visite de son cousin le poète à Beaumont vers 1544, puis de Christophe en 1562 et de Jean en 1569. Guyonne de la Bonninière, veuve de Philippe de Ronsard épousé en 1555, était dame de Beaumont en 1586, mais toujours pour une partie seulement.

Au XVIIIe siècle, Beaumont passa à Jacques, puis Louis le Vasseur, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi. Ses biens, ayant été saisis par ses créanciers, furent acquis, le 11 juillet 1696, par l'un d'eux, Claude de la Bonninière, seigneurs des Châteliers et de Beauvais. Mort à 64 ans, il fut inhumé, le 10 janvier 1707, dans le chœur de l'église devant le grand autel. Les noms de ses successeurs, jusqu'à la Révolution, figurent sur les registres paroissiaux à l'occasion notamment des baptêmes des cloches. Le 1er décembre 1696, Claude Guillaume, page de la Grande Écurie, capitaine au régiment d'infanterie du roi, fut parrain d'une cloche nommée Marie-Martine. Le 14 septembre 1755, la même fonction fut tenue pour la bénédiction de martin, la grosse cloche, par Jean-Claude de la Bonninière. Deux ans plus tard, celui-ci obtenait de Louis XV des lettres patentes érigeant en marquisat la seigneurie de Beaumont-la-Ronce en récompense des services rendus par la famille. Le 20 février 1764, la cloche Marie-Marguerite fut bénie par Anne Claude de la Bonninière et son épouse, Marie Marguerite Le Pellerin de Gauville. Treize enfants naquirent de ce couple dont dix firent souche. Anne Claude n'émigra pas à la Révolution. Il habita un moment à la Gidonnière dans le Maine, puis aux moments les plus dangereux il se cacha dans une cave de la ferme de Moulinas, près de Rezay. L'un de ses fils étant hors de France, il fut considéré comme père d'émigré et les scellés furent apposés sur le château de Beaumont les 19 et 20 janvier 1794. Le 3 novembre 1794, il adressa un rapport aux administrateurs du département faisant valoir que son fils majeur Charles était à Malte, comme affilié à cet ordre et demanda la main-levée des scellés, ce qui lui fut accordé. En fait, Charles aurait combattu à Quiberon avec son frère Armand en 1795. Rentré en France en 1801, il fut commandant de l'école militaire de Paris en 1826. L'Aîné, André de la Bonninière, major en second au régiment d'Anjou-Infanterie, marié à une nièce du marquis de Miroménil, garde des sceaux de France, dame d'honneur de Marie-Antoinette, fut officier supérieur de la maison du roi et, plus tard, chevalier d'honneur de l'impératrice Joséphine. Lui aussi fut parrain d'une cloche nommée Anne, fondue dans la cour du château en 1830. L'un de ses frères, Marc Antoine, était en garnison à Lyon en 1793. Au moment des exécutions des Lyonnais par Collot d'Herbois, il adressa à ce dernier des reproches pour le rôle que l'on faisait jouer à ses dragons. Arrêté, on dut le libérer à la suite des protestations de ses soldats révoltés par cette injustice. Général de brigade en 1795, de division en 1801, il participa à la bataille d'Austerlitz, pacifia le Palatinat et entra à Varsovie en novembre 1806. Comte d'empire en 1807, son titre lui fut maintenu par Louis XVIII qui le nomma pair de France. Un autre frère, Octave, engagé volontairement en 1805, conquit ses grades sur le champ de bataille, blessé en Pologne en 1807, il était chef d'escadron en 1812. Quant à Léopold, page de Napoléon Ier en 1809, il participa à la guerre d'Espagne en 1810 et disparut au cours de la campagne de Russie en 1812.

Beaumont-la-Ronce par Tourainissime

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