Historique du nom: Contebault (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), Contebault (1740, 1754, Archives de Bourgueil), Connebault (1765, Carte de Cassini), Contebault (1769, acte Salmon/Chinon), Coutebaulte (1770, acte Péan/Chinon), Contebault (XVIIIe siècle, Archives 37, G177), Contebauld (Décret de la Convention du 24 juin 1792, Arrêté du District de Chinon du 14 décembre 1792, Archives 37, L, District de Chinon), Contebault (1820, Carte de l'état-major), Contebault (1837, Cadastre F2), Contebault (1938, Cadastre F1), Contebault (2016, Carte IGN).
En 1639, ce fief, faisant alors partie de la paroisse de Saint-Mexme de Chinon, avait un revenu annuel de 10 livres. Il relevait à la fois des seigneuries de Narçay, d'Usage et de Détilly. A cette dernière était due notamment une redevance de 15 boisseaux de froment et un chapon. A la fin du XVIe siècle, Contebault appartenait à Jean Ribotteau l'Aîné, qui fut suivi pas son fils Jean Ribotteau le Jeune. Ce dernier mourut en laissant des dettes d'un montant de 700 livres, 241 livres, 319 livres 10 sols, et une obligation de 69 livres remontant à 5 novembre 1599. A la suite d'un arrêt de la Cour du Parlement du 21 janvier 1610, puis d'un jugement rendu au siège de Chinon le 15 mai suivant, un commandement était fait au nom du roi Louis à René Tombereau, curateur aux biens vacants de défunt Jean Ribotteau le Jeune, de payer ces différentes sommes aux créanciers. L'adjudication de Contebault fut ordonnée par un arrêt du 3 juillet 1621. Me Calixte Malherbe, procureur, fut déclaré adjudicataire, pour 4.050 livres, le 4 mai 1624. Il déclara qu'il avait agi au profit de Pierre Grimaudet, receveur des aides à Saumur. Après la mort de celui-ci, Contebault échut à sa fille, Perrine Grimaudet, épouse de Samuel Martin, sieur de La Tourette. Elle était veuve et habitait à Saumur, paroisse Saint-Pierre, lorsqu'elle vendit le fief de Contebault, en l'étude des notaires royaux de cette ville, Me François Bouestault et Me Jean Baranger, le 25 mars 1659, pour 13.000 livres. L'acquéreur était François Gilloire, sieur de Bouquetau. Il en prit officiellement possession le mercredi dernier jour d'avril 1659. Le 6 septembre 1659, le seigneur de Narçay, celui d'Usage et Louis de Valory de Destilly reconnurent le paiement des droits qui leur étaient dus et en tenaient quitte le dit sieur de Bouquetau.
Au XVIIIe siècle, les Gilloire formèrent plusieurs branches qui étaient distinguées selon le nom de leurs terres. Il y avait Gilloire de la Roberdière, Gilloire de l'Epinais et Gilloire de Contebault. Jean Gilloire de Contebault fut pourvu de la charge de conseiller et procureur du roi au grenier à sel de Chinon le 11 mai 1743. Ce fut probablement lui qui, le 13 juin 1740, en l'église de Bourgueil, s'était uni à Marie Jeanne Beauvallet. On le disait fils de feu Maître S. de Contebauld et de dame Marie Breban. A la cérémonie assistait Jean Gilloire, sieur de Lespinais, avocat au bailliage de Chinon, oncle et cousin germain de l'époux.
Le 5 août 1766, Marie Gilloire de Contebault épousa un médecin, Jacques Lafon, dont le fils, Hilaire François, médecin comme lui, se maria, le 7 février 1801, avec Julie Marguerite Chesnon de Baigneux. Celle-ci était la fille du lieutenant criminel et maire de Chinon qui fut député à l'assemblée nationale en 1789. Le ménage hérita de Contebault d'après un acte de donation partage passé devant Me Bassol, notaire à Lambert (Tarn), le 16 septembre 1826. Ils eurent au moins deux enfants: Hilaire, né à Chinon le 22 mars 1804), fut conseiller municipal de 1849 à 1874 et administrateur du collège de 1849 à sa mort survenue en 1881, en remplacement de son père qui avait exercé cette charge de 1812 à 1848; sa sœur Claire, qui naquit le 2 décembre 1810, se maria avec Paul Blanchard qui fut percepteur des contributions directes à Brive. Elle reçut, le 24 mars 1845, à la suite d'une donation entre vifs et en avancement d'hoirie, le château et le clos de vigne de Contebault. Le 18 février 1851, M. et Mme Blanchard vendirent la propriété à Joseph Tiffeneau, avoué. Une nouvelle vente intervint le 23 mars 1883 où le château fut acquis par Léon Brey, membre de la Société des architectes et artistes français qui possédait aussi La Villaumaire. Il se sépara de Contebault qui lui avait été attribué en propre lors d'un jugement en séparation de biens avec sa femme, au profit d'André Diard, les 30 mai et 4 juin 1903. La famille de ce dernier garda Contebault pendant 70 ans.

tu es le plus beau, Contebault, et tellement romantique,tu merites les plus grands amours,
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