Savigny-en-Véron - Cheviré

Historique du nom:
Cheviré (1584, aveu de Mathefelon), Cheviray (1667, Archives 37, E163), Cheviray (1682, acte Nau/Langeais), Cheviray (1754, Archives d’Avoine), Chevirai (1758, Archives d’Avoine), Chevire (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Cheviré (1820, Carte de l'état-major), Cheviré (1837, Cadastre C2+E2), Cheviray (1839, Ordonnance royale), Cheviré (1955, Cadastre AK), Cheviré (2016, Carte IGN).
En 1584, ce fief relevait de la seigneurie de Mathefelon à laquelle il était dû, chaque année, 11 deniers de cens et 8 setiers de seigle, mesure de Chinon. A cette époque, les propriétaires étaient les héritiers d'Anne Drouin, fille d'Hector Drouin, qui avait épousé Louis Robert Georgeau, demeurant à Tours. Au début du XVIIe siècle, il appartenait à Pierre Raoul Liénart de l'Olive, assesseur au bailliage de Chinon, dont l'un des fils, Charles Liénart de l'Olive, capitaine dans l'armée royale, fut envoyé par Richelieu aux Antilles et devint le premier gouverneur de la Guadeloupe.
A la famille Liénart succéda, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Pierre Le Bascle, écuyer, seigneur du Pin, prieur de Saint-Hélier, qui fut mentionné dans l'aveu rendu le 7 mars 1667 par René Rabault, chevalier, seigneur de Jazeneuil et Mateflon à Louis Bernin, seigneur de Valentinay, conseiller du roi et maître de sa chambre, châtelain d'Ussé. Lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse, en 1666, Balthazar le Bascle, sieur du Pin et de Rochecot, précisa que Hardouin le Bascle et Pierre le Bascle étaient ses oncles et justifia de sa noblesse depuis 1516 par son trisaïeul. Pierre le Bascle mourut le 21 décembre 1676 et après lui succédèrent à Cheviré, Claude Riverin, sieur des Moulins, Joachim Coste, en 1693 et Pierre Coste en 1719. Par alliance, le fief passa à Joseph François Picault de la Ferrandière qui épousa Marie Coste. Conseiller et procureur du roi en l’Élection de Chinon, il mourut le 11 avril 1752. Joseph Pierre Marie, échevin à l'hôtel de ville en 1782, lui succéda. Il eut au moins deux enfants car, le 2 octobre 1754, on baptisa, dans l'église de Savigny, son fils, et, le 22 octobre 1758, dans l'église d'Avoine, sa fille Anastasie. Ce furent ses héritiers qui vendirent la propriété, en 1826 et 1833, à deux frères, François et René Luce, qui en achetèrent chacun une partie. Ce fut le descendant direct du second, André Boucher, président des Amis du Vieux Chinon, qui était propriétaire de la gentilhommière en 1977.
Il existait, dans le logis seigneurial, une chapelle qui est mentionnée, comme étant en bon état, dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en 1787. On y disait la messe une fois par semaine.

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